dimanche 20 juillet 2014

Beth Hart à Gémenos: une Grande Dame sur scène


Voilà un moment que j'attendais ce moment : aller applaudir Beth Hart sur scène. J'ai découvert cette chanteuse canadienne, un peu par hasard, il y a quelques années en vadrouillant sur un site de streaming vidéo. Elle chantait un classique du blues accompagnée par Slash à la guitare. De mon point de vue ce dernier assassinait « Wholelotta love » de Led Zeppelin. Par contre la chanteuse m'a époustouflé. Son charisme, sa voix, son engagement dans l'interprétation de ce morceau mythique, tout m'a incité à mieux la découvrir.

Bien sur j'ai parcouru les vidéos disponibles, découvrant la classe immense de Beth Hart. A ma grande surprise, elle n'était pas à ses début. Son premier album date de 1996.


Revenons à ce soir 15 juillet. Le rendez vous se trouve au Théâtre de Verdure de Gémenos, à proximité de Marseille. L'heure de début est fixée à vingt heures. Je suis un peu inquiet. Est ce que comme pour la soirée de Joe Bonamassa nous allons nous coucher avec les poules ? Non ! Il y a une jeune chanteuse en première partie. Par contre, il y a une chose qui me déplaît fondamentalement, c'est que comme lors du concert évoqué plus haut, il y a des chaises de partout et le public est censé se tenir sagement assis. Je croyais que les concerts de rock étaient faits pour se bouger, danser. En tout cas le répertoire de Beth Hart y incite. C'est vraiment contre productif cette façon de procéder.


Nikki Yanofsky http://www.nikkiyanofsky.com/home/ est québécoise anglophone de tout juste vingt ans et déjà deux albums studio à son actif. Elle a été découverte par Quincy Jones il y a huit an déjà et elle enchaîne les scènes depuis.

Nikki Yanofsky en contre jour






Elle arrive sur scène, décontractée, et attaque un premier morceau dans un style pop sucrée. Je trouve qu'elle a une jolie voix mais je n'accroche pas immédiatement. Mais surtout je peste contre les conditions du spectacles dans ce théâtre : les spectateurs sont face au soleil couchant et éblouis. Pour regarder l'artiste, il faut se mettre la main devant les yeux. Je trouve qu'il s'agit d'un manque de respect de la part des organisateurs du spectacle avers des spectateurs qui on payé très cher leur place (45,50€) d'un coté et envers l'artiste qui se démène sans que les spectateurs,gênés, puissent « rentrer » dans le show.



 



En tout cas, Nikki Yanofsky, elle, y est en plein dedans ! Au fur et à mesure des chansons, sa voix prend une assurance certaine et envahit le théâtre. Elle captive avec un répertoire aux accords orientés de plus en plus vers le jazz. Elle communique avec les spectateurs, comme elle peut, en français. Toute sourire, elle sait se faire apprécier.







Le soleil, enfin, disparu derrière le mur de la scène, les spectateurs répondent mieux à l'artiste et l'échange est là. C'est bien ce qui fait la magie d'un bon concert. Les musiciens s'en donnent à cœur joie et la chanteuse va au bout de sa voix qui est puissante et parfaitement maîtrisée. Elle donne toute sa cohérence au groupe. Superbe !


Elle pousse même la chansonnette à Capella




 


Si elle poursuit sur cette lancée, voilà une artiste qui ira loin ! C'est avec regret que nous la voyons
quitter la scène. J'en avais presque oublié que Nikki Yanofski n'était là qu'en première partie, tellement j'ai été enthousiasmé par sa prestation.




Le temps que les « roaddies » déménagent les instruments et mettent en place le matériel de Beth Hart, la nuit arrive.







Quand, enfin, elle apparaît, la magie opère immédiatement. Elle attaque d'entrée avec « Nutbush City Limit ». Un morceau issu de son premier album enregistré en collaboration avec Joe Bonamassa Seesaw (2011) et écrit par Tina Turner. Beth Hart met le niveau d'entrée et montre qu'elle est à la hauteur. Le public réagit avec force et enthousiasme. Il ne se trompe pas.












Beth Hart: Nutbush City Limit




 

La suite est plus calme. L'artiste s'installe au piano et nous chante « Baddest blues ». Chanson issue de son dernier album. Et là je fonds. Comme à chaque fois que je l'écoute. C'est terrible tout ce que cette chanteuse sait exprimer avec sa voix et son piano. C'est terrible tout ce que cette chanson fait remonter en moi.












Et tout le spectacle est à l'avenant. Beth Hart alterne temps rythmés et dynamiques avec des morceaux plus doux qui n'en son pas moins puissants. Ses musiciens assurent un accompagnement de première classe. Ils mettent en valeur sa voix et prolongent ses mots avec des solos inspirés. Je suis sur une autre planète. Et, au vu des attitudes des gens qui m'entourent, je ne suis pas le seul.









Je mettrai un bémol à l'éclairage. L'absence de poursuite ainsi que celle d'un éclairage bien réparti sur la scène est vraiment pénalisante. Le guitariste Jon Nichols se retrouve en permanence à l'ombre quand il se tient à son poste. De même Beth Hart s'est retrouvée dans l'ombre quand elle a voulu s’accroupir pour se rapprocher du public. C'est dommage car cela prive les spectateurs d'une partie du show. Par contre, employer des lumières douce, pour éclairer la scène, est une tendance qui se développe ces dernière années. Cela permet d'avoir moins de contrastes lumineux. C'est bien plus agréable pour tout le monde. Aussi bien pour les artistes que pour le public.

Beth Hart: If I Tell You I Love You
 

 
Malgré ce petit désappointement, les chansons s'égrènent les unes derrière les autres. Nous pouvons apprécier les talents multiples de l'artiste quand elle chante en dansant, en jouant du piano et, dans la dernière partie, en s'accompagnant à la guitare.

Et puis vient  "I love you more than you'll ever know" une chanson enregistrée en commun avec Joe bonamassa sur l'album Seesaw. Je reste toujours sans voix à l'écouter. Même si la précédente interprète Amy Winehouse était déjà à la hauteur. Une chanson a créée en 1973 par Donny Hathaway pour son album "Extension of a man"



Beth Hart:" By Her"


 





Elle partage, avec le public, son plaisir d'être sur scène. La communion est intense. Aussi quand vient la fin du spectacle, nous sommes tous déçus que çà s'arrête.

Mais il faut que les bonnes choses aient une fin pour qu'elles puissent recommencer un jour. On se console comme on peut. Une autre petite déception. Nous n'étions pas si nombreux que çà à venir l'applaudir au théâtre de verdure. C'est dommage que Beth Hart n'est pas un public plus large par chez nous. Restons positif. Ceux qui sont venus l'écouter, la voir, sont repartis enchantés. J'espère juste qu'ils partageront leur enthousiasme avec leur entourage.




La Set List



Les musiciens
Batterie : Bill Ransom

 
Basse : Bob Marinelli
 

Guitare : PJ Barth
Guitare : Jon Nichols
Chant, guitare, clavier : BETH HART


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