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samedi 5 décembre 2015

"Paco de Lucía, légende du flamenco", l'indispensable témoignage (Culturebox)




Dans un documentaire réalisé par son fils, l'illustre guitariste Paco de Lucía se confie en toute sincérité, sans complaisance, sur sa carrière et sur un envers du décor peuplé d'états d'âme. Le musicien est mort le 25 février 2014, deux jours avant la fin du tournage. Mais Curro Sánchez Varela, fils de Paco, est allé au bout de son travail. Un témoignage aussi passionnant qu'émouvant. 

vendredi 4 décembre 2015

Paco de Lucía, béatification d'un guitariste (Libération)


Paco de Lucia




Le magnétisme de l'artiste espagnol, disparu en 2014, et de superbes images d'archives sauvent un documentaire hagiographique conçu par sa famille. 



lundi 3 mars 2014

A propos de Paco de Lucia: «Il a eu la même importance que Picasso ou Miles Davis dans leurs domaines» (Libération)

Article paru dans Libération du 26 février 2014

Les guitaristes français Juan Carmona et Vicente Pradal se souviennent de leur ami.

Paco de Lucia à Fuengirola le 2 juillet 2010. (Photo Jon Nazca / Reuters)


Des Mexicains Rodrigo y Gabriela au Trio Joubran de Palestine, le nombre de musiciens marqués par Paco de Lucía est incalculable. En France particulièrement, cet autre pays du flamenco, où il a souvent joué. Le guitariste Juan Carmona se souvient : «En 1973, j’avais 10 ans, mon père m’a emmené le voir à Martigues. Ma vocation de musicien est née ce soir-là.» Pour le Toulousain Vicente Pradal, la révélation est venue plus tard. «Issu d’une famille de guitaristes, je jouais déjà du flamenco quand il est apparu. Je peux témoigner qu’en découvrant sa musique nous étions estomaqués, ébahis. Sa sonorité, sa précision, sa technique étaient uniques. Quand nous avons été certains qu’il n’y avait aucun trucage, nous avons su qu’une ère nouvelle avait commencé.»
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dimanche 2 mars 2014

Paco de Lucia s'est éclipsé...



Le guitariste espagnol Paco de Lucia, de son vrai nom Francisco Sanchez Gomez, est décédé d'une crise cardiaque au Mexique à l'âge de 66 ans, a annoncé mercredi la mairie d'Algeciras, sa ville natale du sud de l'Espagne, qui rendait hommage à "la plus grande figure qu'ait connu le monde de la guitare".


La disparition du guitariste virtuose représente "une perte irréparable pour le monde de la culture, pour l'Andalousie", a déclaré le maire d'Algeciras, José Ignacio Landaluce. "La mort de Paco de Lucia transforme le génie en légende. Son héritage restera pour toujours, de même que la tendresse qu'il a toujours épouvée pour sa terre", ajouté le maire dans un communiqué. "Bien qu'il nous ait quittés, sa musique, sa manière géniale d'interpréter, son caractère, resteront toujours parmi nous", a ajouté le maire alors que la ville, qui a décrété un deuil officiel de trois jours, s'apprêtait à rendre un hommage ému au guitariste.


samedi 22 octobre 2011

Paco de Lucia l'âme flamboyante du Flamenco

Sous l'immense pré-haut de la fiesta les papotages du public vont bon train depuis la fin du concert d'Imany.


Lorsque le maître apparait, le silence se fait. Un bref accordage de son instrument et le voilà parti dans l'interprétation d'un morceau issu de son dernier album. Il est seul sur scène et impose le respect, l'admiration. il distille un flamenco doux à mes oreille. Petit à petit le son chaud de sa guitare éveille une sensualité douce.

mardi 18 octobre 2011

Fiesta des suds : Paco de Lucia a enflammé le chapiteau du Dock

Le guitariste espagnol et son groupe ont enflammé, hier soir, le chapiteau du Dock
Paco de Lucia, hier soir à la Fiestades Suds : l'âme du flamenco
Paco de Lucia, hier soir à la Fiesta des Suds : l'âme du flamenco
Photo Guillaume Ruoppolo


Et que vibrent les cordes

Fiesta des Suds: Grands récitals sous le chapiteau pour Imany et Paco et intimité feutrée avec Eténèsh Wassié.
 
Paco de Lucia, le vieux monarque… photo: MIGUE MARIOTTI


lundi 22 novembre 2010

Paco de Lucia, une légende à Paris

Les apparitions du guitariste espagnol sur les scènes françaises sont rares. Il se produit mardi soir au Zénith. 

 Crédits photo : STEPHANE DE SAKUTIN/AFP

 Dans un entretien au Figaro, Paco de Lucia revient sur son parcours atypique d'homme et d'artiste. Il en profite pour décrire la place actuelle du flamenco dans le monde musical et exposer ses projets. 


jeudi 2 avril 2009

Libération: Paco de Lucía sur le qui-vive

 Un long «exil» doré dans le Yucatan, histoire de se remettre des tournées ; trois ans sans monter sur une scène ; six ans depuis son dernier disque, Luzia... La réapparition du guitar-hero d'Algésiras, installé à Tolède depuis 2003, a commencé, en juin, par une tournée en Espagne triomphale. Plaisir de jouer avec de nouveaux musiciens, virtuosité, modestie et exigence intactes : à «maestro», Paco de Lucía préfère le titre de «perfectionniste». Surtout, Francisco Sanchez Gomez (son vrai nom) abhorre l'image de la star «pathétique qui se repose sur ses lauriers et vit de ses rentes».

A 56 ans et vingt-six albums, après avoir moissonné la gloire mondiale, forcé l'admiration des plus grands (de Miles Davis à Chick Corea en passant par Camarón de la Isla), révolutionné la guitare flamenca et ouvert la voie aux Gerardo Núñez, Cañizares, Vicente Amigo...Crâne dégarni, barbe de pâtre et visage héraldique, Paco de Lucía entend tenir son rang. «J'ai toujours eu peur de me répéter. J'ai besoin de montrer que j'ai toujours quelque chose à dire avec la guitare. Sinon, je disparaîtrai. Chaque disque a été une longue épreuve, des journées entières à me creuser, l'angoisse de ne rien proposer de neuf.»

Tourment. Cositas buenas ne fait pas exception. A l'image de ses albums les plus personnels, Almoraima (1976), Siroco (1987) ou Ziryab (1990), ce nouvel album a valu au guitariste de longues heures de tourment en studio. Bien que ponctué de morceaux très rythmés (bulerias, tangos, rumbas...), Paco espère «lui avoir donné cette profondeur sans quoi le flamenco se fourvoie, et avoir répondu aux attentes...». Cette peur, au fond, d'être aveuglé par le concert de louanges qui l'accompagne partout et ne facilite pas le jugement objectif sur lui-même. D'où, selon lui, la nécessité de la scène. «C'est l'épreuve de vérité. Après une si longue absence, cela m'a demandé beaucoup d'efforts de redonner des concerts. Physiquement, c'est épuisant. Mais cela ne ment pas.»

La semaine dernière, Paco de Lucía a reçu le prix «prince des Asturies» pour les arts, la plus haute récompense espagnole. Il ne boude pas son plaisir. Cette reconnaissance, il sait ne pas l'avoir volée ­ «Je ne dois mon succès qu'à moi-même» ­, mais il n'est pas dupe : son pays, qui tresse des lauriers à une icône, continue de prendre de haut le flamenco. «Cela a un peu évolué ces derniers temps mais historiquement, le flamenco a été maltraité en Espagne. Au Brésil ou à Cuba, pays d'une richesse musicale extraordinaire, les artistes ont le même problème : les gens, surtout les classes moyennes et hautes, ont honte de leur folklore.» Ce qui fait courir Paco, plus que l'argent et la renommée, c'est la cause de cet art : «Le flamenco est l'un des genres musicaux les plus sophistiqués et exigeants.»

Etendard. Humble mais sans fausse modestie, l'artiste adulé se sent «responsable», n'ignorant pas que, pour une génération se réclamant de lui, Paco de Lucía a été le meilleur étendard du flamenco, celui grâce à qui les salles de concerts se remplissent. Comme il le rappelle lui-même, il n'a pas oublié ses origines. Celles du fils d'un tocaor (guitariste) d'Algésiras qui jouait des nuits entières «pour se payer un petit déjeuner» et qui obligeait son fils à se torturer les mains sur une guitare pendant douze heures d'affilée. Celles, aussi, d'un payo (non-Gitan) qui a eu l'immense avantage d'absorber naturellement les rythmes flamencos : «Ma chance a été de vivre et penser comme eux.»

François MUSSEAU le 26 octobre 2004