Keith Richards: «Je veux réunir les Stones en studio» (Le Figaro)

Le guitariste légendaire des Rolling Stones est décidé à relancer la discographie du groupe, onze ans après leur dernier album A Bigger Band.

À 71 ans, Keith Richards fait toujours figure de boulimique dans le rock'n roll. À Paris pour présenter son dernier album solo, Crosseyed Heart, le fantasque guitariste des Rolling Stones a avoué au Parisien qu'il était bien décidé à retrouver son groupe pour un nouvel album.

«Je veux réunir les Stones en studio», confie Keith Richards entre une gorgée de vodka et une bouffée de cigarette. «Cela fait onze ans qu'on n'a pas fait d'album! Ce ne sont pas les chansons qui manquent...», poursuit le fidèle ami de Mick Jagger. S'il sort son troisième album sans les Stones, le musicien n'imagine pas sa carrière sans eux. Son dernier album solo remonte d'ailleurs à vingt-trois ans et la sortie de Main Offender en 1992. Depuis, Keith Richards a retrouvé trois fois sa formation musicale en studio pour les albums Voodoo Lounge (1994), Bridges to Babylon (1997) et A Bigger Bang (2005). Les Rolling Stones seront en tournée en Amérique du Sud en février et mars prochain. Et Keith Richards aimerait la terminer en studio. «On sera chaud. La machine n'aura pas besoin de lubrifiant.»

Au Festival international du film de Toronto, la star était aussi à l'honneur dans un documentaire réalisé par Morgan Neville: Keith Richards: Under the Influence. Le réalisateur revient sur la carrière du cofondateur des Stones. Ses influences: le blues, la country ou le reggae. Des genres que le guitariste explore à nouveau dans son album Crosseyed Heart.

Un documentaire à paraître le 18 septembre sur Netflix, un album solo prévu le même jour, une tournée avec les Stones et des désirs de production... La carrière de Keith Richards se poursuit, sans velléités, toujours au sommet de l'affiche après six décennies de musique. Et pour relancer la discographie des Stones, il est prêt à tout: «J'utiliserais des explosifs, des prières, je me mettrai à genoux s'il le faut pour les convaincre.»


Pierre Adrian Le Figaro du 14 septembre 2015