Photo Boris Allin |
Révélée en Allemagne, la star du reggae a choisi de vivre dans son Nigeria natal, malgré la corruption et Boko Haram.
Souvenir d’été. Il y a quelques années, dans la brise d’un après-midi au bord de l’Atlantique, Nneka est sur une scène des Escales, très recommandable festival à Saint-Nazaire. Vêtue d’une robe informe (un sac de patates ?), elle envoie au public son reggae prophétique et ses ondes bienfaisantes. Les bras tendus, les yeux mi-clos, elle semble léviter. Pas de maquillage, pas de tenue affriolante ou spectaculaire : sa beauté métisse se passe d’artifices. La magie de sa voix et l’efficacité de ses musiciens parachèvent le travail. «De ce point de vue, je n’ai pas changé, dit en souriant la jeune femme dans un café parisien. Professionnellement, il n’y a que la musique qui m’importe. Le reste c’est, comment dire, des distractions… c’est correct ?» Nneka tourne parfois autour des mots dans son effort pour parler le français mais trouve vite l’expression pertinente. Quitte à passer par de charmants anglicismes : «Je vais essayer de parler proprement.»
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