samedi 28 mars 2015

Paul Personne : « Je vois de jeunes visages aux côtés des vieux fidèles » (Le Progrès)







Indéfectible et fidèle, le guitar hero du blues français joue ce mardi soir sur la scène du Radiant-Bellevue.


Vous jouez depuis quelques années avec les mêmes musiciens, vous avez retrouvé le goût de jouer en groupe ?

Oui, carrément. Déjà au départ, on était dans la même culture, même s’ils ont la moitié de mon âge ! Il y a eu des atomes crochus et, au fil des années, on a fait des disques, des tournées, on a partagé des moments de vie. Tout ça renforce les liens et crée de la complicité. Et comme je dis souvent : la complicité, ça ne se répète pas…





C’est-à-dire ?

Il y a des tas de musiciens qui font semblant, parce que ça fait partie du show. On a l’air d’être tous copains, on met les guitares en avant, mais, dans la vie, ils se détestent… Je ne pourrais pas faire ça, d’autant que j’aime bien laisser une bonne place à l’improvisation. Et donc, il faut une bonne communication non verbale entre nous. Et de l’amitié aussi. 

Pourquoi cette part d’improvisation ?

Pour être sur le fil, et garder un peu de surprise. Il y a des musiciens qui répètent à outrance, chaque mesure est prévue et réfléchie. Je n’ai rien contre ça, mais je m’ennuierais terriblement si je fonctionnais ainsi. J’aurais l’impression d’aller au boulot.

Vous jouez au Radiant, avec des spectateurs assis, ça vous convient ?

On voit tous les cas de figures en tournée. L’essentiel, c’est que l’on a une petite fosse devant la scène, si quelques personnes ont envie de bouger. C’est très stimulant pour nous. Par rapport à la musique que je joue, c’est plus indiqué. Mais je comprends que les gens aient envie d’être assis, après une journée de boulot…

Vous avez vu rajeunir votre public au fil des ans ?

Oui, je vois de jeunes visages aux côtés des vieux fidèles, et c’est vraiment bien. C’est encourageant, je ne me sens pas comme une pièce de musée que les vieux fans viennent saluer…

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