mercredi 27 septembre 2017

Avec son nouveau disque, Carlos Santana veut faire tomber les murs (AFP)

Carlos Santana
Carlos Santana


Le célèbre guitariste américano-mexicain de 70 ans a présenté son nouvel album Power of Peace, mardi, à New-York. Un disque clairement engagé contre la politique actuelle de Donald Trump.





«Faire tomber» le plus de «murs» dans le monde. Voilà l'objectif du nouvel album de Carlos Santana. Le célèbre guitariste américano-mexicain nourrit de grandes ambitions pour son disque de reprises, avec le groupe à succès The Isley Brothers. «Nous avons senti que nous devions nous unir comme des super-héros et voler au secours de l'époque, sur cette planète qui a tellement besoin de soins pour se remettre», a expliqué le jeune septuagénaire (70 ans depuis le 20 juillet) en présentant son nouveau disque mardi 1er août à New York.

Cette «musique médicale», comme la décrit le guitariste, consiste en un album de reprises, intitulé Power of Peace («pouvoir de la paix»). Santana y revisitera notamment Higher Ground de Stevie Wonder ou l'hymne écologiste de Marvin Gaye Mercy Mercy Me (The Ecology). Au chant, Ron Isley, 76 ans, seul rescapé du trio vocal qui fit les plus belles heures du groupe, a conservé son timbre voluptueux et en fait notamment la démonstration sur le titre de Billie Holiday God Bless the Child.

Une tournée pour faire tomber les murs?

«J'encourage les gens à le passer dans les parkings, les centres commerciaux, sur CNN, partout», a expliqué Carlos Santana lors de la conférence de presse, «pour corriger un esprit déviant et malhonnête, qui veut faire du mal aux autres.» Confirmant qu'il parlait bien de Donald Trump, il a glissé: «un dingue essaye de créer plus de murs». Né et ayant grandi au Mexique, mais devenu américain depuis longtemps, Carlos Santana a un pied de chaque côté du mur que veut construire le président des États-Unis.

Power of Peace a été enregistré en un peu moins de quatre jours à Las Vegas en présence de Ron Isley, mais également de son plus jeune frère Ernie, un guitariste. «Ça a été une expérience inexplicable pour moi après soixante années à faire de la musique», a expliqué Ron Isley, lors de la conférence de presse mardi.

L'épouse de Carlos Santana, Cindy Blackman Santana, batteuse, a également participé au projet. Elle se souvient que les deux géants se sont rejoints en un même «flow», sans «rupture d'énergie ou même dans le son».

Le guitariste passé à la postérité avec sa prestation lors du festival de Woodstock, en août 1969, dit vouloir prolonger cette collaboration et envisage même une tournée. «Nous voulons faire le tour du monde», dit-il, «pour faire tomber plus de murs dans les têtes.»

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