mardi 29 décembre 2015

Adieu Lemmy


Il y a des matins, comme çà où on se réveille mal. La  première nouvelle lue sur le  téléphone est mauvaise : « Lemmy Kilmster est mort ». Brutalement, on revient en arrière. Une baffe mémorable brûle les oreilles.




Un saut, brutal, à la fin de l'automne, début de l'hiver soixante dix neuf. Un mercredi soir, où avant de remonter chez moi, j'avais fait un petit détour par une grande enseigne marseillaise.  Balladant dans le rayon consacré au rock, j'étais tombé en arrêt devant une pochette spectaculaire : Un Henkel 111 en train de larguer une bombe et son équipage faisant feu aux mitrailleuses. A cette époque, la seule façon de découvrir un album avant de l'acheter était de rentrer chez un disquaire, et de demander à écouter l'album en question. Ce que je fit. Et là grosse baffe. Le disquaire m'avait mis la chanson titre au niveau sonore  adéquat.



 Là, Led Zeppelin et autre Deep Purple ou Trust passèrent immédiatement dans le camp des doux agneaux du rock'n'roll. Un riff lancinant basé sur l'alternance de deux accords, un troisième jouant les intermèdes, me percuta sur le champ. Je rentrais dans un nouveau monde : celui du métal. Le vrai, le rude, le révolté. Pas besoin d'une réelle mélodie pour hurler la rage adolescente. Il fallait du bruit, des accords majeurs et un rythme endiablé.



Je n'achetais pas l'opus en me disant que l'écouter à la maison serait difficile. Mais aujourd'hui, encore, je reste marqué par cette découverte.







L'année d'après l'écoute de « Ace of spade » me fit un effet analogue. Mais j'avais été prévenu.

Depuis Motorhead reste, pour moi l'un des pionniers du métal. Il a ouvert la porte au succès de Iron Maiden et autre Metallica. 22 albums, pas uniquement des bijoux, à mon sens, mais l'exploration de ce que l'on peut faire en alternant deux accords et en insérant un troisième, ponctuellement, pour éviter la lassitude.

Et « Lemmy » restera modèle à suivre, musicalement parlant , pour ses longs et brutaux riffs de basse. Je l'imagine en train de retrouver ses idoles Hendrix et Lennon. Ils pourront taper le bœuf ensemble pour l'éternité.

Ce soir, buvons un coup à son souvenir.












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