vendredi 23 octobre 2015

Avignon : le papy du blues britannique a toujours la pêche (La Provence)



John Mayall, 82 ans, a assuré à la guitare, au clavier ou à l'harmonica


Ce sera sans doute l'événement musical "blues" de l'année. John Mayall, était à Montfavet ce week-end, pour certainement sa dernière tournée européenne.


Âgé de 82 ans, le papy du Blues, qui a formé et formaté les plus grands guitaristes de la scène blues-rock actuelle (Eric Clapton, Jeff Beck, Harvey Mandel, Mick Taylor, Peter Green, Coco Montoya, Buddy Whittington, Walter Trout...) a toujours la pêche. La salle polyvalente, pleine à craquer l'a constaté : le maître est toujours présent, et n'a pas encore dit son dernier mot rendu sa dernière note.

Les trois acolytes qui l'entouraient, à savoir Jay Davenport (Chicago) à la batterie, Rocky Athas (Texas) à la guitare, et Greg Rzab (Chicago) à la basse, ont parfaitement assuré pendant les 90 minutes du concert, aussi brillants dans des interventions solos, que dans la rythmique et l'accompagnement.

Des morceaux de son dernier album "Find a way to Care", mais aussi de ses anciennes galettes, "Blues from Laurel Canyon", "Usa Union", "Blues for the Lost Days", "Chicago Line" ou encore "Wake Up Call", ont "canyonisé" ses fans, avec plusieurs générations représentées, qui lui ont rendu un vibrant accueil, à chacune de ses interventions, que ce soit à la guitare, au clavier, ou encore à l'harmonica, dont il est un orfèvre incontesté.

À l'issue de deux rappels, le Californien d'adoption nous a accordé quelques mots. "Je ne suis qu'un bluesman autodidacte, qui ne connaît pas même pas toutes ses gammes. Je suis un fan de jazz, d'autant que les lignes entre jazz et blues sont intrinsèquement liées. La musique que j'écoute varie selon mes états d'âme. Je ne me suis jamais considéré comme un artiste solo... En fait, je puise mon inspiration des énergies qui émanent de mes musiciens..."

Quant au secret de la flamme qui l'habite en permanence, il reste des plus simples : "Je n'ai aucune formule secrète, je pratique beaucoup la natation, et je trouve toujours mille et une choses à accomplir...".

Avec 54 albums au compteur et des milliers de concerts, l'inventeur du "british blues" laissera une trace indélébile dans cette musique que l'on qualifie souvent de musique du diable. Mais si ce dernier était incarné par "Papy John", il y en a beaucoup qui prendraient un ticket pour l'enfer, et qui à cette occasion ressemblerait plutôt au paradis, pour tout bluesman qui se respecte.

Jean Claude Uranga La Provence du 20 octobre 2015

2 commentaires :

  1. 54 disques ? Autant que ça, ou compilations comprises ?
    En tout cas, cela doit certainement être un record. Et en plus, ses derniers restent de bonne facture (certes, en dépit d'une voix qui accuse l'âge).

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  2. Wikipédia compte 57 albums originaux dont un grand nombre de "live". Mais chez John Mayal, live ne veut pas dire compilation cachée. Il y met souvent des chansons originales. Son premier album est un "live"
    https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Mayall#Discographie

    et discog.com en compte 52
    http://www.discogs.com/artist/291340-John-Mayall?page=1

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