lundi 17 septembre 2012

Patti Smith donne le pouvoir au Peuple de la Fête (L'Humanité)

Point d’orgue musical de cette édition de la Fête de l’Humanité, le concert de Patti Smith a fait l’unanimité dans le public sous le charme de la poésie distillée par la marraine du punk.



La star, qui a accordé récemment plusieurs entretiens à l’Humanité, n’a souhaité parler à personne avant ou après son concert pour mieux se concentrer. Mais loin de rester terrée dans sa loge, elle s’est un peu baladée derrière la Grande Scène avant d’y monter. Après l’électro-swing cadencé de Parov Stelar, place à la poésie Beat et aux guitares, tantôt folk ou électriques.

Because the night, Gloria, Banga, Ghost Dance, Maria, la songwriter enchaîne
 les morceaux d’anthologie des années 1970 à 2012, en les présentant à chaque fois par quelques mots. Hommage tendre à l’actrice Maria Schneider et à Robert Mapplethorpe, célébration du « poète qui lutte en chacun d’entre nous », invitation à se battre pour la liberté et l’égalité, invocation spirituelle de «Mother Nature» et critique de l’argent-roi, tout y est. La voix est toujours aussi puissante, tantôt de velours tantôt éraillée. La cohésion, ou plutôt communion avec les musiciens est tout aussi réussie qu’avec le public, qui brandit dans les premiers rangs ses recueils de poésie et récite par cœur le moindre de ses vers. Chose de plus en plus rare dans les festivals où les concerts sont souvent formatés, elle accorde un rappel après une bonne heure et demi de spectacle de pure magie, clos sur son poing levé "People rule!". Hier soir, l’icône engagée qui ne cache pas son amour pour Paris a bel et bien prouvé qu’elle était toujours aussi moderne et sa musique d’actualité.

Clémence Mary

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