La Philharmonie de Paris consacre jusqu'au 21 août une exposition au Velvet Underground, « New York Extravaganza ». Cinquante ans après le célèbre « album à la banane » « The Velvet Underground and Nico » , le groupe, mené par Lou Reed et John Cale, est devenu un mythe.
Le Velvet Underground occupe une place à part. Superbement ignoré de son vivant, le groupe est devenu une légende, qu'il est aujourd'hui parfois de bon ton d'aimer. Fondée en 1965, en pleines périodes pop et/ou hippies, la bande de Lou Reed détonne par sa noirceur et sa cruauté. Le sexe et la drogue font figure de thèmes récurrents. Après le mouvement punk et David Bowie, la Philharmonie poursuit son exploration du rock. L'établissement parisien donne à voir le parcours météorique des protégés d'Andy Warhol. « C'est un groupe qui n'avait pas imaginé laisser une telle trace et être une telle source d'inspiration. Toute la particularité de son histoire, c'est que cela a commencé à partir du moment où le groupe n'existait plus.
The Velvet Underground - Venus in furs
Lou Reed va être le premier à parler directement, crûment, comme on peut le faire en littérature ou au cinéma. Des barrières sont tombées », explique Christian Fevret, commissaire de l'exposition et cofondateur des « Inrockuptibles ».
Riche de photos, de témoignages, de pochettes de disques, de vidéos, ou d'extraits musicaux, l'exposition impressionne par sa densité. Règne parfois un sentiment de confusion, voire de fouillis toutefois acceptable tant il sied à l'univers expérimental du Velvet. L'événement vire à la réussite et les novices comme les initiés trouveront leur compte dans ce voyage initiatique.
Derrière le phénomène musical, l'exposition « New York Extravaganza » célèbre la contre-culture des années 1960. La première salle met en scène des photographies de Jack Kerouac, Allen Ginsberg, Charles Mingus et l'avant-garde. Histoire de définir l'environnement, propice, dans lequel a navigué le groupe. Seule faiblesse de l'exposition, la dernière pièce consacrée à l'héritage tourne légèrement à vide, tant l'hommage vire à la célébration hagiographique, voire pompeuse.
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