Le combat contre l’interdiction des 2RM de circuler à Paris n’est pas terminé. Malgré la forte mobilisation des Motards en colère, la veille, le Conseil de Paris a validé ce lundi 9 février le plan anti-pollution d’Anne Hidalgo. Une étape de plus vers la fin de nos motos d’avant 2000 ? Pas encore…
Les deux-roues motorisés (2RM) persona non grata aux abords de l’Hôtel de Ville ce lundi 9 février matin ? Le Conseil de Paris commence sous les pires augures pour les motos. En effet, sous la menace d’une manifestation de l’antenne FFMC de Paris, la préfecture de police n’a pas hésité à mettre des agents aux quatre coins du bâtiment, filtrant tout ce qui ressemble à un 2RM. Mais laissant bien sûr passer les autres usagers (voitures, vélos, piétons…). Vous avez dit discrimination ? : compte rendu de la manif interdite:
Ce lundi, Paris ne voulait pas de motards devant l’Hôtel de ville ! (Motomag)
Car ce 9 février autour de la maire de Paris, Anne Hidalgo, les conseillers municipaux ont pour ordre du jour de discuter, puis de voter, les vœux d’interdiction des véhicules à moteur dit « polluants » de circuler dans la capitale (à l’exception du périphérique, et des bois de Boulogne et Vincennes).
Un plan anti-pollution qui, après plus de 3 heures de « débats » aussi politiques que redondants dans une ambiance de cour d’école, a été validé par le Conseil de Paris. Seule l’opposition, incarnée par l’UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, s’est abstenue de cette décision.
- Les 2RM absents des débats
Malgré la forte mobilisation des Motards en colère la vieille (voir :
Manifestation FFMC à Paris : 3 000 motards contre l’interdiction de circuler), les 2RM ont été largement absents des débats.
Pourtant, tous les 2RM datant d’avant le mois de juin 2000 seront bel et bien interdits au même titre que les automobiles d’avant 1997, etc. Cette restriction devrait entrer en vigueur le 1er juillet 2016. Si la loi française le permet…
- Quid d’une application de ces vœux ?
Les vœux du Conseil de Paris ont donc été émis ce 9 février, mais comment appliquer ces mesures ? Le projet de loi antipollution, actuellement préparé par le gouvernement, donnera l’autorité nécessaire à Anne Hidalgo pour mettre en place des « zones de circulation restreinte ». Au nom de l’amélioration de la qualité de l’air, et avec l’aval du conseil, Madame le maire a donc toute autorité pour mettre son plan en action. Mais cette loi antipollution, autrement appelée « Grenelle 3 », concernant tout le territoire national, n’est pas encore promulguée.
- Les camions dans le collimateur dès 2015
Or, le calendrier promet une interdiction des poids lourds et des cars les plus polluants dans la capitale dès le 1er juillet 2015. Car en fait, Anne Hidalgo n’attendra pas la promulgation de la loi antipollution pour user de son autorité. Elle se servira du Code général des collectivités territoriales qui lui permet, avec l’appui de la préfecture de police de Paris, de restreindre l’accès à certains véhicules dans certaines zones au nom de la protection de l’environnement.
- Big Brother : vidéosurveillance et caméras…
En conclusion des débats ce matin, le préfet de police de Paris n’a pas manqué de réaffirmer son soutien au maire en abordant la problématique de cette restriction. Son application passera par l’identification des véhicules : les expressions « caméra de surveillance » et « centrale de sanction automatisé » ont été prononcés…
Mais les détails de l’application du plan, c’est pour plus tard. Ce 9 février, seuls les vœux du mairie de Paris ont été validés par le conseil. Il ne s’agit donc que d’un pas de plus vers la restriction des véhicules anciens. Rien n’est encore lancé. Sur le plan juridique, il faudra attendre un arrêté municipal fixant les restrictions. Pour les camions dans un premier temps, et pour les véhicules particuliers dans un second, pas avant la promulgation du Grenelle 3.
- FFMC-PPC : une manifestation, et après ?
Après la manifestation du 8 février, la FFMC Paris-Petite-Couronne reste mobilisée. L’antenne parisienne des Motards en colère a rendez-vous jeudi 12 février avec le cabinet d’Anne Hidalgo et celui de son adjoint aux transports, Christophe Najdovski, pour discuter à nouveau de l’interdiction des motos et scooters. Le combat est donc loin d’être terminé, et la FFMC demande aux militants comme aux sympathisants de rester attentifs, car de nouvelles mobilisations pourraient être programmées, en fonction des décisions municipales.
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire