L’équipe municipale, soutenue par la préfecture de police de Paris, avait de quoi être tendue : l’antenne de Paris-Petite-Couronne de la Fédération française des motards en colère (FFMC-PPC) avait promis une mobilisation au moment de l’ouverture du Conseil de Paris, le 9 février à 9h, devant l’Hôtel de ville. Devait y débuter la délibération sur le plan d’actions contre la pollution atmosphérique locale liée au trafic routier. (compte rendu de la réunion :
Le Conseil de Paris a validé le plan anti-pollution ! (Motomag) )
Dans ce plan, la très controversée mesure d’interdiction de circulation progressive pour les véhicules à moteur thermique : les motos d’avant 2000 seront interdites dès juillet 2016, puis en 2020, ce sont les motos d’avant 2015 qui seront interdites.
Ces mesures, qui sont encore à l’état de projet, ont fait l’effet d’une bombe dans la communauté motocycliste, qui s’est mobilisée en masse à l’appel de la FFMC-PPC, le 8 février. PPC voulait prolonger la mobilisation massive par un coup de pression, le 9 février devant les fenêtres de l’Hôtel de ville.
Sans possibilité d’accéder au parvis, les motards, au nombre d’une centaine, se sont retranchés vers la place du Châtelet ; mission accomplie pour la préfecture et l’équipe municipale, qui a donc réussi à museler la parole de simples citoyens, modestes, utilisant leur motocyclette au quotidien pour aller travailler… Bel exercice de la démocratie !
Mais le combat n’est pas terminé : la FFMC-PPC poursuivra son action dans les semaines qui viennent.
Nicolas Grumel - 09/02/2015
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