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jeudi 18 décembre 2014
De la RATP à Solidays, la sensation Fränk (Le Figaro)
Le cocktail musical du jeune artiste, repéré récemment par Patrice, a séduit le public du festival parisien.
Solidays, samedi, milieu d'après-midi. Le vent se lève sur l'hippodrome de Longchamp et les visages se crispent, alors que le crachin s'épaissit. «On est venu s'abriter sous le chapiteau, et on a tout de suite senti un public conquis. Il n'a fallu que quelques secondes pour qu'on soit captivés à notre tour», raconte Pauline au nom de son groupe d'amis. Sur scène, ils ont donc découvert Fränk. Seul, il séduit le public par la maîtrise de son instrument, la guitare. Lui, ne fait pas que la gratter. Il la dompte du bout des cordes au bas de la caisse, dans un style blues, folk, indie, et même rock . «A plusieurs reprises, je me suis demandé s'il n'y en avait pas deux, voire trois, plus une percussion», s'étonne Malou, une spectatrice conquise.
«Il n'a pas la tête de sa musique, c'est surprenant au début, puis on comprend vite que cet homme se nourrit d'influences», explique Laurent. En effet, Fränk, trentenaire à la voix feutrée, s'est inspiré de légendes d'horizons et d'époques variés, de Jimi Hendrix à Amos Lee, en passant par Marvin Gaye, Lenny Kravitz, BB King ou Ray Lamontagne. «Fränk a cette capacité à transmettre de l'énergie à son public. Ce qui est très encourageant, c'est qu'il parvient même à conquérir les festivaliers très larges de Solidays», se félicite Miske, son agent. «Il a commencé doucement pour montrer qu'on était là pour écouter de la bonne musique, de la musique travaillée. Et ensuite, il a envoyé du lourd!», relate un spectateur. Et sa voisine d'embrayer: «il a fini par chauffer toute la salle!» lourd!», relate un spectateur. Et sa voisine d'embrayer: «il a fini par chauffer toute la salle!»
Un musicien du métro sur le tremplin
Ces six derniers mois ont été très riches pour Fränk, qui enchaîne avec «bonheur et professionnalisme», selon Miske, les premières parties de grands noms comme Ziggy Marley, Dr John ou Keziah Jones, sous la houlette de Gérard Drouot Productions, dans des salles parisiennes emblématiques comme La Cigale ou le Trianon. «Il réussit son coup à chaque fois. Il a une vraie communication avec son public», constate Martin Toloton, le manager du label Moonkeys qui l'a signé en co-édition avec Because.
Pour obtenir son ticket d'entrée sur une des scènes du festival parisien - connu pour être un tremplin -, Fränk a remporté un concours organisé par la RATP il y a un mois. Ce «musicien du métro» a été sélectionné parmi plus de 200 groupes, et repéré notamment par Patrice, alors membre du jury. Les deux hommes se sont déjà revus.
Marine Rabreau Le Figaro du 20 juin 2014
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