jeudi 29 juillet 2010

L'Humanité : Simple Minds, la machine à tubes

Leur new wave a fait le tour du monde. Le groupe sera sur la Grande Scène samedi 11 septembre. De quoi ravir les fans et tous les amateurs de pop.



(J-45) Il a eu ses hauts, il a eu ses bas. Mais il reste, au-delà des années, l’un des porte-drapeaux de la new wave anglaise. Né à la fin des années 1970 sous le nom de scène Johnny & The Self Abusers, Simple Minds est un de ces nombreux groupes apparu du jour au lendemain à l’époque de la musique prospère. Après un premier 45-tours au succès modéré, Jim Kerr au chant, Tony Donald à la basse, les guitaristes Charlie Burchill et Duncan Barnwell ainsi que le batteur Brian McGee rebaptisent leur formation et changent d’orientation musicale. Ambiance plus synthétique, guitares fluides et rythmes techno-funk : Simple Minds est lancé.

Dès lors, d’album en album s’enchaîne la new wave. Influencé par la musique de David Bowie, le groupe enregistre les albums Life in a Day et Real to Real Cacophony, tous deux sortis en 1979. L’année suivante, ce sera une new wave plus froide et plus expérimentale dans Empires and Dances. Enfin le groupe s’essaie à un style de plus en plus dansant dans un double album Sons and Fascination/Sister Feelings Calls (1981).

Quatre ans plus tard, Simple Minds acquiert sa renommée internationale avec le tube Don’t you (Forget About Me), bande originale du film Breakfast Club. Ce tube contribue à classer le groupe parmi les meilleures fomations pop-rock capable de déplacer les foules. Sa notoriété établie, Simple Minds participe au Live Aid de 1985 et compose deux titres qui deviendront des tubes de leur album Street Fighting Years (1989), marquant l’engagement profond du groupe. Le premier, Mandela Day, évoque le problème de l’Apartheid en Afrique du Sud. Tandis que Belfast Child, relate les tensions en Irlande. Mais c’est à cette même période que le groupe, empli de bons sentiments, perd de sa crédibilité auprès de ses premiers fans, qui lui reprochent de virer trop rock.

En 1991, l’album Real Life rencontre un petit succès, notamment en Europe, grâce aux tubes Let There Be Love et See the Lights mais se révèle cependant moins marquant que les précédents albums. Le « phénomène » Simple Minds est passé. Public et médias s’en désintéressent, voire le jugent démodé. Jusqu’en 1995, où le groupe se reforme, avec pour seuls membres d’origine Jim Kerr et Charlie Burchill, et enregistre Good News From the Next World, un album rock à l’atmosphère plus intimiste. En 1998, un autre opus est produit, Neapolis, signant un retour au son expérimental des débuts, précédant l’album Black & White 050505 de 2005 au son réellement novateur. Simple Minds signe son grand retour en 2009 avec l’album Graffiti Soul, plus rock et énergique, qui lui permet de renouer avec le succès à la fois auprès des fans et des critiques, puisqu’il se classe 10e des charts anglais dès sa sortie. Il faut dire que Simple Minds est une magnifique machine à tubes. Un grand moment de nostalgie en perspective.

Camille Boulate dans L'Humanité du 27 juillet 2010

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