dimanche 2 avril 2017

Gaelle Buswel : une Frenchie au pays du blues-country-rock des années 70 (Culturebox)

Gaelle Buswel
Gaelle Buswel

Enregistré "à l’ancienne" en analogique entre la France et le Texas, "New day's waiting", le nouvel album de la chanteuse et guitariste Gaelle Buswel offre une large palette musicale : du folk, du rock, du blues, un soupçon de country, le tout estampillé seventies. Sortie le 31 mars.


Avec son physique et sa voix entre Bonnie Raitt et Joanne Shaw Taylor, on en oublie que Gaëlle Buswel est une frenchie bien de chez nous. Mais avec une solide expérience du live, d’abord en Europe, puis aux Etats-Unis, elle a su gagner l’estime de ses pairs outre-Atlantique et a enregistré notamment avec Neal Black.

C’est d'ailleurs lors d’un périple aux Etats-Unis en 2015 qu'il faut chercher la génèse de cet album aux couleurs rock blues, et qui démarre comme un disque des Stones de la grande époque. Dès le premier morceau, on croirait entendre des chutes des sessions de "Exile on main Street". Mais alors que la bande à Jagger avait enregistré son célèbre double opus dans le sud de la France, ici à l’inverse, notre artiste française est allée enregistrer deux titres à Austin au Texas.

"No one else" magnifique ballade acoustique à deux voix est née d’une rencontre avec le chanteur David Quick à Austin. Cette chanson, il la chantait depuis 20 ans dans la rue, et l’offre à la Française qui en retour lui promet de l’enregistrer avec lui. C’est cette version datant de fin 2015 qui figure sur le disque.




Equilibre entre puissance et sensualité

L’album est très équilibré entre morceaux intimistes avec arpèges acoustiques (le très beau et poignant "If I fall"), et ballades rock pêchues (les 3 premiers titres) qu’on aimerait écouter sur la route 66, en chevauchant une Harley ou à bord d’un pickup :

Gaelle Buswel "SO BLUE" 




Pour varier les plaisirs, le groove se fait funky sur "Freedom Tonight", et le son devient plus lourd et plus gras sur "25 hours", le tout baignant dans un style southern rock que ne renieraient pas les groupes majeurs des années 70 comme Lynyrd Skynyrd ou les Allman Brothers.

Après ses débuts plutôt acoustiques (son premier album "Yesterday's shadow" sorti en 2012), Gaëlle Buswel avait été comparée notamment à Joan Baez. Une orientation plus rock, entammée avec le deuxième opus Black to blue en 2014, se confirme ici avec ce "New day's Waiting", à la fois puissant et sensuel. Il devrait séduire aussi bien les fans de riffs de rock que les amateurs de belles mélodies folk.

Après le concert de lancement de l’album qui a eu lieu le 10 mars à Paris,  différentes dates s’enchaînent à travers l’Europe, dont plusieurs festivals, et en Arizona. 



Jean-François Convert, Culturebox, le 30/03/2017

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