Manu Lanvin |
Le bluesman Manu Lanvin sera en concert au Havre, samedi 3 décembre 2016. Il présentera son nouvel album, « Booze and rock'n'roll », sorti en septembre 2016. Notre entretien.
Samedi 3 décembre 2016, au Havre (Seine-Maritime), Manu Lanvin vient présenter son nouvel album Blues booze and rock’n’roll, sorti en septembre 2016, au public normand. Entretien.
Le son du blues
Normandie-actu : Vous dites que votre nouveau disque n’est pas un album de blues, mais un album des blues. Variété de nuances, variété de sources d’inspiration également ?Manu Lanvin : C’est le troisième album du Devil blues trio, mais une seule chose compte : ne pas être dans la redite. Les événements, la société, cette chose étrange qui cherche à nous diviser, nous donnent des sujets d’écriture. On essaie d’apporter des clés de lecture. Au lieu de parler de moi, d’être introspectif, j’avais envie de travailler sur la société. Paris est une ville que je connais bien, pour y avoir grandi et y vivre. J’avais envie d’en parler avec les autres.
Ma musique s’oriente aussi vers le rock qui est plus propice à rassembler des gens. Le rock, la liberté de rire, de pouvoir aimer, de vivre des émotions, de boire un coup… J’avais envie d’en parler. Par exemple, le titre Raise your hands for peace fait référence au Bataclan.
La musique est vecteur de paix ?
Oui, et pourtant les déclarations de certaines personnes essaient de détourner les jeunes de la musique. Ça me rappelle une période où les pionniers du rock étaient interdits de jouer dans certains états des États-Unis, comme Ray Charles, Chuck Berry, etc.
On monte sur scène pour oublier notre ego, il n’y pas d’histoires de différences. On est dans la vibration, c’est tout. On se renvoie mutuellement des choses très positives. La musique n’est qu’amour.
La musique du diable
Le blues est-il la musique du diable comme il est parfois dit ?
Le diable ? C’est en fait une référence à Robert Johnson. Des mecs bossaient dans des champs de coton et ont beaucoup souffert avant d’être considérés comme des citoyens. Des types comme Robert Johnson se sont mis à fond dans la musique et sont devenus très importants. Il disait qu’il avait donné son âme au diable et qu’en échange, le diable lui a donné le blues. Des mecs comme Clapton te parleraient mieux de cette histoire que moi, mais cela me donne beaucoup de force.
On vous voit souvent à Rouen et dans sa région. Que pensez vous de cette ville ?
En fait, je trouve de plus en plus de charme à la ville de Rouen, ses vieux quartiers. C’est une ville super. En plus, j’adore les gargouilles. Entre celles de la cathédrale et de Palais de justice, je suis servi.
En novembre, vous étiez en concert au casino de Forges-les-eaux (Seine-Maritime). C’est un endroit que vous appréciez également ?
Oui, j’ai fait une résidence à Forges-les-Eaux puis j’ai fait un concert au Chatam. Ce serait bien que ce lieu puisse devenir une antenne du blues.
Manu Lanvin and the Devil Blues All night Long
Normandie Actu, Le 3.12.2016
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