A Istres, L'Usine à fond, du blues de Winter à la pop des Cats (La Provence)

Deux événements, à l'Usine, cette semaine. Deux rendez-vous de style et d'époque différents, mais deux concerts à ranger dans les grands moments présentés par le café-musiques istréen.

Le grand bluesman Johnny Winter sera sur la scène de l'Usine jeudi. Un monument du rock, qui trimballe sa guitare depuis plus de 50 ans. Le Texan, qui vient de fêter ses 70 ans, est classé parmi les 60 meilleurs guitaristes de tous les temps par le magazine Rolling Stones. Fils adoptif de Muddy Maters, John Dawson Winter III a été bercé par le blues depuis son plus jeune âge. Mais c'est avec le rock qu'il construira sa carrière, en partie avec son frère Edgar, leur apparition au festival de Woodstock le lançant définitivement sur la scène rock, par sa reprise de Johnny Be Goode.


Du rock et du blues

Très prolifique dans les années 70 et 80, toujours oscillant entre les mondes du rock et du blues, même s'ils ne sont jamais très éloignés l'un de l'autre, il a enregistré plus de 50 albums dans sa carrière. En 2011, il s'est produit à l'Olympia avec Warren Haynes de Gov't Mule puis de nouveau en 2013 avec Robben Ford pour un hommage à Alvin Lee, mais ces apparitions en France sont rares. Fatigué, il joue souvent assis mais ses doigts n'ont rien perdu en dextérité et il continue à enchanter son auditoire.



Son dernier disque en date (2013) réunit quelques grandes pointures de ce qui se fait de mieux dan le monde de la guitare, de Billy Gibbons (ZZ Top) à Mark Knopfler (Dire Straits).

En lever de rideau, le trio The Host, vainqueur d'un tremplin découverte à l'Usine, apportera sa note à l'édifice de cette soirée consacrée au blues.
Phénomène pop

Cats on Trees, programmé samedi, c'est le phénomène actuel de la pop à la française (bien que chantée en anglais) et dont le premier album au titre éponyme, qu'ils ont mis 3 ans à préparer, propose quelques perles envoutantes. Portée par la rythmique inventive de Yohan derrière ses futs, alliant chaleur, douceur et force de conviction, la voix de Nina couvre une étendue de paysages allant d'Agnès Obel à Feist.

Une voix profondément touchante, capable de caresses comme d'envolées majestueuses. Depuis 2007, le duo toulousain promène son piano et sa batterie sur toutes les scènes pour le plus grand plaisir des spectateurs qui découvrent cette pop à la fois légère, brillante et rafraichissante, qui donne tour à tour l'envie d'esquisser quelques pas de danse ou de chanter à tue-tête, mais qui ne laisse jamais indifférente.

Une ossature batterie-piano innovante, aux émotions inédites, qui porte les chansons composées par les deux musiciens dans un univers de douceur. Par petites touches intimes, en permanente quête d'authenticité, les Cats on Trees peignent leurs vies au travers des petits contes du quotidien en les rendant universel, si bien que chacun peut s'approprier une part des chansons et se retrouver dans l'univers proposé par le duo.

Autre duo au programme en première partie, Pethrol, un couple formé par Héloïse au chant et Cédric à la batterie pour une électro-pop expérimentale, qui présentera son premier opus.

Johnny Winter (the H.O.S.T en 1ère partie), jeudi 22 mai. Tarifs : 22/25 € Cats ont Trees (Pethrol en 1ère partie), samedi 24 mai. Tarifs : 15/18€ Concerts à 21h à l'Usine, à Istres. 04 42 56 02 21.