mercredi 4 janvier 2017

Beth Hart: « Fire on the floor »


Beth Hart vient de sortir son huitième album studio

J’aime Beth Hart pour le feu sacré qui l’habite, sa voix sa prestance. Chaque fois qu’elle se produit en concert dans ma région, et que je suis disponible, je vais la voir. Cela s’est produit à deux reprises ces dernières années et dans des conditions différentes. Ce qui rendait les concerts encore plus intéressants.
En 2014 au théâtre de Verdure de Gémenos et, en 2016, dans la grande salle du Pasino à Aix en Provence.


Son précédent album m’avait déçu. Un certain nombre de chansons tournaient un peu trop à la guimauve à mon goût. Loin du blues rock échevelé que j’aime. Aussi, quand son dernier opus, "Fire On The Floor", est sorti, j’étais un peu inquiet. L’artiste allait-elle poursuivre sur cette « mauvaise pente » (Point de vue tout à fait subjectif) vers ce que certains appellent le « Mainstream », que je traduis personnellement en « soupe » ? Allait-elle redresser la barre ?

Un seul moyen de le savoir : écouter la « cire »


D’entrée « Jazz Man » porte bien son titre. On se retrouve dans une atmosphère de club. La mélodie est amenée par le piano soutenu par une contrebasse très présente. Les cuivres enjolivent le tout. Surprenant, quoi qu’il rappelle les reprises de Mélody Gardot sur ses collaborations avec Joe Bonamassa. Une chanson plaisante au bout du compte.

« Love Gangster » hésite entre la balade et la tentation rock sans jamais trancher. Le manque de relief des arrangements déçoit car le teste, sulfureux à souhait correspond bien  au personnage public de la chanteuse...

« Coca Cola » est une balade mole juste sauvée par la voix de Beth Hart et un solo un peu inspiré.

Le rythme se reprend légèrement avec « Let’s get together » qui fait dans la variété sans réel intérêt.

« Love is a lie » relève le niveau. Le piano se fait incisif et la voix accrocheuse. Enfin la Beth Hart que j’aime se révèle. Il y a de l’émotion. Enfin une chanson vivante. La guitare gémit de temps en temps et appuie les moments forts de la chanson.



Beth Hart - Love Is A Lie




« Fat man » prolonge la dynamique. Une chanson qui donne envie de danser un bon rock.

L’atmosphère se tend à nouveau avec « Fire on the floor ». La tension est palpable dès les premiers vers. Il y a une belle intensité dans ce slow. L’amour déçu en fait écrire des choses….  Belles et terribles.

Beth Hart - Fire on the floor (live acoustique) 







Changement de style avec « Woman you've been dreaming of ». Le piano se fait doux dans une atmosphère jazzy. Beth Hart évolue dans sa façon d’exprimer. S’ouvrirait-elle un chemin vers d’autre styles musicaux ? Pour le coup, je suis sensible à cette chanson. L’alliance entre le piano et la voix sonne bien. Il y a un quelque chose à travailler.


Après le colérique « Fire on the floor », « Woman you've been dreaming of » est apaisante sans tomber dans la mièvrerie.

On reste dans un habillage jazz, plus dynamique,  avec « Baby shot me down ». Cette évolution surprend en sortant du répertoire habituel de l’artiste. Elle est même agréable

« Good day to cry » permet à Beth Hart de reprendre ses vocalises au travers d’une jolie et triste balade. La guitare en fond la soutient efficacement sans être envahissante.

« Picture in a frame » est sur le même registre. Bien agréable sans être transcendante. Piano et voix se complètent pour laisser une atmosphère de d'une tristesse contenue. Cette chanson traite de la solitude d'une femme abandonnée qui garde espoir de retrouver l'homme qu'elle aime

« No place like home » termine l’album en une balade piano / voix tranquille et reposante.


Voilà un album qui rassemble semble quatre styles de chansons.

Commençons par le désagréable. Du passe partout dont on peut se dire qu’elles sont là pour faire nombre mais dont l’artiste aurait pu se passer où travailler les arrangements différemment  ; « Love Gangster », « Coca Cola » et « Let’s get together »

 Il montre une orientation plus jazzy de Beth Hart au travers de trois morceaux : « Jazz Man » , « Woman you've been dreaming of » et « Baby shot me down »

Des balades tranquilles et agréables sans être transcendantes : « Good day to cry », « Picture in a frame » et « No place like home »

Et Beth Hart telle qu’on la connaît, celle que le public attend ; les nerfs à fleur de peau et les tripes en avant : « Love is a lie », « Fat man » et « Fire on the floor ».

Somme toute « Fire on the floor » est un album intéressant qui a le malheur de contenir quelques chansons dont l’artiste aurait pu se passer.




titre
Interprète
Durée
1
Beth Hart
3:51
2
Beth Hart
4:09
3
Beth Hart
3:38
4
Beth Hart
3:39
5
Beth Hart
3:15
6
Fat Man
Beth Hart
3:51
7
Beth Hart
5:12
8
Beth Hart
4:22
9
Beth Hart
3:22
10
Beth Hart
4:32
11
Beth Hart
4:39
12
Beth Hart
3:53





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