Ce soir c'est une double découverte pour moi.
Le « Rouge Belle de Mai » qui est un pub à jazz assez récent d'un côté et « the Godfathers » un groupe de soul et rythm and blues de l'autre.
Le « Rouge Belle de Mai » nous accueille dans le quartier de la Belle de Mai, comme son nom l'indique à Marseille. Quand on rentre dans l'établissement, on a l'impression de rentrer dans un ancien garage. Un très long comptoir de bar qui plonge vers le fond de la salle nous accueille sur la gauche. Sur la droite des escaliers descendent vers ce qui doit être la salle de spectacle.
Il est possible de boire un coup pour un prix raisonnable et de se restaurer pour un prix encore plus raisonnable. La présentation du plateau proposé fait très « cantine » mais le contenu tout à fait correct au niveau qualitatif. Difficile de demander plus pour dix euros.
Vingt et une heures. L'heure c'est l'heure ! Nous descendons à la cave. En bas des escaliers on aperçoit quelques tables rondes dispersées dans la salles, des bancs sont alignés sur les flancs, le long des murs. Des piliers au milieu de la salle pourraient gêner la vue des spectateurs qui pourraient trouver derrière.
Environ soixante dix personnes prennent place. Tout le monde peut s’asseoir. On descend quelques chaises du restaurant au dessus pour compléter.
Le silence se fait. Le chanteur Jean Gomez, prend sa guitare et nous annonce une soirée consacrée au rythm and blues et à la soul music. Il entame une ballade. On le sent pris par sa chanson et le plaisir de partager sa musique.
Puis les musiciens entrent en scène au fur et à mesure des morceaux joués. L'ambiance de la soul envahit la salle. Le public trépigne sur ses chaises. Je dois avouer que je me serais bien levé pour danser. Mais de voir rester les autres bien sagement assis m'a quelque peu refroidi..
Jean Gomez, appuyé par ses musiciens, est habité par la musique et le rythme. Même si je connais peu la soul, je devine sans peine quand il interprète un morceau de James Brown ou d'Otis Redding. Il rentre dans la peau du chanteur par sa gestuelle ou même sa voix qui s'adapte de façon surprenante. Impressionnant.
L'ambiance monte, monte.... Au fur et à mesure de la soirée le public finit par se lâcher et danse avec les encouragements des musiciens.
Ici on reprend un refrain, là on en chante un autre à capella On suit le chanteur quand il scande une phrase musicale. C'est chaud !!!
Les musiciens aussi se défoulent. On peut apprécier le saxo, John Massa, le guitariste Claude Olmos, le batteur Claude Sarragossa voire le bassiste Sébastien Gomez nous balancer des solos d'un autre monde. Seul le trompettiste Christophe Mourra reste en retrait se contentant d’accompagner les mélodies ou d'épauler le saxophoniste
Le répertoire des grands succès de la soul est égrené par le groupe. Otis redding et James Brown déjà cités mais aussi Stevie wonder, Wilson Picket (que je connais très mal), Creedance Clear Water avec Proud Mary qu'a popularisé Tina Turner et d'autres encore. Le groupe nous offre ce répertoire avec une débauche d'énergie à couper le souffle
L'un des sommets sera atteint par la reprise du standard des Beatles « a little help for my friends » en version Joe Cocker. Jean Gomez rentre dans son personnage par la gestuelle et la voix. Impressionnant. En fermant les yeux on se serait cru à Woodstock. (presque)
Le groupe abordera une version bien soul de « satisfaction ». Cette interprétation m'a laissé sur ma faim. Trop linéaire peut être ? Non Jean ! Pas sur la tête !! (Joke)
Voilà une soirée qui restera gravée en moi bien longtemps. Les Parrains de la Soul assument leur patronyme au bon niveau. Celui de la musique et du plaisir partagés.
Histoire de vous faire partager ces instants magique, voici une petite vidéo extraite d'un autre spectacle.
Ainsi qu'une vidéo faite par le bassiste Sébastien Gomez, par ailleurs chanteur/guitariste du groupe OHM
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