Photo Bruno Souillard
Sa silhouette tout en angles, sa chevelure d'Indien et sa voix cassée, fragile et puissante à la fois, n'en finissent pas de nous émouvoir. Patti Smith est éternelle comme le rock dont elle a nourri toute sa vie, construisant une carrière inimitable, dans un amour fou de la poésie (et d'Arthur Rimbaud en particulier), une passion vibrante pour la photographie (on l'a vue aux Rencontres d'Arles), un sens de l'écriture et un engagement qui, s'il est militant, sait toujours rester diablement sensible.
Voir Patti Smith sur scène relève du rendez-vous, de ceux que l'on fixe aux amis dont on est sûr qu'ils ne nous décevront pas. Il y a quelques années, elle avait embarqué sans peine le public de la Fiesta, le faisant décoller de dessous un chapiteau blanc jusque dans les tourbillons des élans excités de son rock'n'roll inusable. Dans la jolie salle du Silo, et dans la relative intimité qu'elle procure,le voyage devrait être étrange, troublant, touchant.
Son art de la reprise (de Gloria à Smells like teen spirit), sa façon d'asséner les pépites qui (en témoigne le récent Outside society, éblouissante compilation) ont fait d'elle une des plus convaincantes extravagances du rock.
Ce soir à 21h au Silo. Complet.
La Provence du 7 novembre 2011
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