Depuis trois ans, je vais de mes commentaires sur les concerts auxquels je participe et sur les chansons qui font vibrer un petit quelque chose en moi. Je conte les balades à moto à travers la Provence ou le Languedoc. Avec tout ce qui les animent : paysages, machines et celles ou ceux qui les pilotent. Je crie les manifestations qui contribuent à ce que les intérêts des motards soient pris en compte.
Mais depuis quelques temps plus rien. J'ai trois articles en chantier et je n'arrive pas à trouver les mots justes, exprimer les sensations, les ressentis. Je n'arrive pas à mettre des mots sur la relation qui unit des motards entre eux lorsqu'ils se suivent sur la route ou sur la complicité qui relie le pilote à sa passagère. Je trouve que mes comptes rendus (contes?) se ressemblent tous, que mes photos sont diablement banales.
Comment traduire en mots l'instant où le guitariste titille la note bleue avec un band magnifique ? Je ne sais comment expliquer que cette note fait vibrer mes tripes.
Il est peut être temps que je fasse une pose dans mes rédactions car ma tête vadrouille ailleurs. Si elle m'accompagne avec entrain sur la route ou dans les aventures musicales, devant l'écran et la machine elle s'échappe et va gambader dans d'autres rêves que je ne sais comment mettre en mots pour l'instant.
Un blog est un roman que le lecteur aborderait à l'envers. De par structure, on l'aborde par l'article le plus récent. Comme le téléspectateur de la série Colombo, après avoir assisté au meurtre (du blog dans le cas présent), on aborde l'enquête, un pan de vie de l'auteur, en remontant le fil des publications par plusieurs angles. Les thèmes ou la chronologie. Au choix en fonction de l'inspiration ou des indices remarqués.
Alors lecteur si les billets t'intéressent, les paroles de chansons t'interpellent, bon voyage dans ce que j'ai rendu public de mon univers pendant trois ans.