Les Ogres de Barback sortent leur dixième album studio, Comment je suis devenu voyageur, hymne au mouvement et à l’ouverture.
Avec le temps, les Ogres de Barback ont fini par
constituer une des plus heureuses exceptions de la chanson en France.
Pionniers et parangons de l’indépendance, ils contrôlent leur label
discographique, Irfan, et sont producteurs de leurs tournées. Leur
singulier univers poétique et musical ne cesse de s’enrichir, d’album en
album.
Avec Comment je suis devenu voyageur, une fois de plus, Fred, Alice, Sam et Mathilde Bruguière ont travaillé à la maison, dans le grand studio installé dans la cave de la maison en Ardèche d’une des jumelles. Outre les rituelles invitations de copains (et même de Léo, leur petit frère de quinze ans, à la batterie) et leur plaisir d’ajouter de nouveaux instruments de musique à chaque disque, la méthode est toujours la même : à Cergy, Fred écrit les textes et des débuts de mélodies que ses frère et sœurs travaillent de leur côté, chacun dans son coin de France. Et ils se retrouvent aux vacances scolaires avec leurs conjoints et leur douzaine d’enfants, pour achever l’écriture et enregistrer les chansons. "C’est un peu le bordel, mais un joyeux bordel", note Fred.
Mais ce bordel est bien fécond. Comment je suis devenu voyageur est à la fois un autoportrait de groupe et un regard sur le monde, un album de nomades et le disque de trentenaires bien amarrés à leurs ports d’attache. D’ailleurs, la chanson qui donne son titre à l’album est une sorte de palimpseste du poème de Jean Richepin mis en musique par Georges Brassens, Les Oiseaux de passage, les Ogres de Barback racontant comment des oies sauvages, plutôt que de suivre le vol habituel de la migration, ont décidé de devenir sédentaires en région parisienne, bien nourries par les humains.
Si
l’on entend des échos d’Arménie ou du Moyen-Orient dans leur musique,
si des ferveurs gitanes traversent plusieurs chansons, les Ogres
creusent toujours mieux le sillon d’une chanson rock acoustique. Mais
ils rudoient volontiers les clichés et les attentes que peuvent avoir
certains fans, comme Elle fait du zèle (pauvre France), qui
s’amuse du refus obstiné de s’embourgeoiser. La chanson est d’ailleurs
née d’un bien réelle mésaventure de Simon Mimoun de Debout sur le Zinc :
"Ils jouaient dans une salle qui les a logés dans un drôle
d’endroit, une sorte de squat avec toutes sortes de gens qui faisaient
la foire, raconte Fred. À un moment, Simon a demandé un peu de silence pour pouvoir dormir et un type lui a répondu : 'Dormir est un concept bourgeois'. Ça m’a amusé de délirer sur toutes sortes de concepts bourgeois du même genre."
Carrefour d’influences, d’idées, d’expériences, Comment je suis devenu voyageur est l’album d’artistes qui n’ont jamais cessé de privilégier la rencontre et la découverte : "Nous avons beaucoup d’influences dans la chanson, comme Bourvil et Pierre Perret, que l’on continue d’écouter dans le camion, en tournée. Et nos enfants aiment maintenant ces chansons, ce qui fait que, pendant les vacances, nous écoutons du Shakira et du Bourvil." Et, puisque l’on évoque les enfants, les Ogres de Barback ne devraient pas tarder à sortir le troisième album de Pitt Ocha, leur side project pour les petits.
Carrefour d’influences, d’idées, d’expériences, Comment je suis devenu voyageur est l’album d’artistes qui n’ont jamais cessé de privilégier la rencontre et la découverte : "Nous avons beaucoup d’influences dans la chanson, comme Bourvil et Pierre Perret, que l’on continue d’écouter dans le camion, en tournée. Et nos enfants aiment maintenant ces chansons, ce qui fait que, pendant les vacances, nous écoutons du Shakira et du Bourvil." Et, puisque l’on évoque les enfants, les Ogres de Barback ne devraient pas tarder à sortir le troisième album de Pitt Ocha, leur side project pour les petits.
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