jeudi 30 juillet 2015

Nuits de Fourvière. Parce que la nuit appartenait à Patti Smith (Le Progrès)

Photo Pierre Augros


De l’album « Horses » à « Because the Night », la chanteuse américaine a remonté le temps et ravivé les émotions hier, dans un théâtre antique complet.


En fermant les yeux, rien n’a changé. La voix unique de Patti Smith n’a pas bougé d’un iota : son vibrato, sa profondeur, cette émotion découverte il y a si longtemps avec cette chanson qui ouvrait son premier album, inspirée d’un classique de Them.

A ses côtés, Lenny Kaye a toujours ses cheveux d’indien, le batteur Jay Dee Daugherty fait assaut d’élégance, alors que Jack Petruzzelli et Tony Shahanan alternent basse et piano. Un carré de fidèles qui recréent les chansons de « Horses » sans la moindre faiblesse. Le rythme souple de « Redondo Bentach » est toujours aussi sexy et « Free Money » a gardé la même passion. « Birdland » s’appesantit avec mélancolie et « Break It Up » est absolument réussie, le guitariste s’acquittant avec grâce de la partie jouée par Tom Verlaine sur le disque.

Après avoir joué Horses « face A et face B, en retournant le disque et en le centrant » comme le souligne Patti Smith, plus deux anciens titres (dont « Beneath the Southern Cross »), les musiciens offrent une parenthèse tout aussi nostalgique, avec un medley dédié au répertoire du Velvet Underground, ouvert par la bien nommée « Rock n’Roll ». Avant cela, Patti Smith a évoqué Jim Morrison, Jimi Hendrix, Lou Reed, Fred Smith et « tous nos disparus ».

Puis vient le moment de célébrer son tube de 1978, co-écrit avec Bruce Springsteen, « Because the Night », enchaîné avec « People Have The Power », chanté par tout le théâtre antique. « C’est une soirée nostalgique, on n’a pas vu l’avenir du rock ce soir. Mais c’était un pur bonheur, et il y avait des jeunes dans le public », confie Luc, un fan de toujours, à la sortie du show…

T.M. Le Progrès du 25 juillet 2015



Photo Pierre Augros

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