vendredi 24 juillet 2015

Francis Cabrel «dur comme fer» avec les politiques (Le Figaro)



VIDÉO - Le chanteur de L'encre de tes yeux publie le premier clip tiré de son album In Extremis. Il n'hésite pas à y jouer avec le pouvoir corrupteur de l'argent sur ceux qui nous gouvernent.



Après la sortie de son dernier album In Extremis le 27 avril dernier, Francis Cabrel dévoile désormais le clip de Dur comme fer, le titre phare du disque.



C'est Karim Ouaret qui l'a réalisé. Et pour illustrer ce titre politiquement engagé contre le pouvoir corrupteur de l'argent, quoi de mieux que de mettre en scène un bistrot grouillant d'hommes d'affaires peu scrupuleux. Ces derniers jouent évidemment avec une pluie de billets de banques.

Sept ans après Des roses et des orties, le chanteur de 61 ans ne semble rien avoir perdu de sa puissance critique et il le prouve dans son nouveau clip Dur comme fer. Dans cette vidéo, le chanteur se met en scène jouant au milieu du bar avec ses musiciens dans l'indifférence générale. Une dizaine de «businessmen» semblent préfèrer l'argent à sa musique. Le billet vert y est roi. Omniprésent, on le retrouve aussi bien dans les hamburgers que dans les chopes de bières... de vrais pots-de-vin.

Francis Cabrel semble désabusé. Il ne croit plus beaucoup aux lendemains qui chantent. Le matérialisme des politiques a pris le pas sur la poésie. «C'est clair comme de l'eau, il le jure dur comme fer. Partager le gros lot, ça il en fait son affaire» dénonce-t-il dans sa chanson.

Le créateur de Je l'aime à mourir a expliqué dans une interview exclusive accordée à nos confrères du Parisien son intention: «Je trouvais que le clip collait bien avec le titre de la chanson, qu'elle illustrait cette idée d'un monde politique corrompu, dans une époque trouble où chacun pense à soi. C'est un peu provoc'».

Á l'Olympia du 7 au 11 novembre, le chanteur multiplie les apparitions pour faire vivre son nouvel album qui s'est déjà vendu à 265 000 exemplaires. Il occupe ainsi la 4ème place du classement annuel. Finalement avec Cabrel, la poésie est plus forte que l'argent.

 Bertrand Guyard , Le Figaro du 20 juillet 2015





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