Traditionnellement, la kora est exclusivementtransmise de père en fils en Afrique de l'Ouest. Mais la chanteuse-compositrice gambienne Sona Jobarteh fait exception à la règle. Avec son harpe un peu particulière, elle explore les racines de la musique africaine. Elle était présente au festival du "Bout du Monde" dans le Finistère pour son unique date en France.
Sona Jobarteh est la première femme professionnelle à jouer de la kora, cet instrument à 21 cordes uniquement joué par les familles de griot des peuples Mandingues. Descendante de ces "dépositaires de la tradition orale", elle est soutenue et encouragée par son père. Dimanche soir, elle a transporté chez elle le public réuni au festival du "Bout du monde" sur la Presqu'île de Crozon. "Ici il y a tellement d’artistes des quatre coins du monde et c’est toujours un plaisir pour moi de jouer devant des festivaliers passionnés" confie-t-elle.
En Afrique de l’Ouest, jouer de la kora reste exceptionnel pour une femme. Echappant à cette règle, c'est une fierté pour Sona Jobarteh de faire découvrir aux nouvelles générations le répertoire et l’histoire très riche de son instrument. Pour parvenir à cet objectif, elle a créé en Gambie une école de musique portant le nom de son aïeul, un maître griot.
Sona Jobarteh - GAMBIA
En parallèle, elle fonde en 2014 son propre groupe. Né lors du "Festival Internacional Cervantino" au Mexique, il regroupe plusieurs artistes venus de toute l' Afrique, apportant chacun une touche musicale très personnelle. Son premier album "Afro-Acoustic Soul" aborde des thèmes sociaux chers à l’artiste.
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire