La rockeuse a effectué son retour sur scène après un an d'absence. Nos impressions sur place.
Istres, sa base aérienne, ses nombreux étangs et ses terrains vagues. C'est dans ce décor bucolique en bordure de Marseille qu'Izia a choisi de lancer sa nouvelle tournée, après avoir assuré plus de cent concerts entre 2008 et 2010. Un concert précédé d'une résidence sur place, histoire de prendre ses marques. "On avait envie de partir de Paris et d'avoir une vraie semaine d'initiation, de former une vraie équipe soudée, confie la jeune femme." La jeune rockeuse est venue dans le Sud pour défendre son deuxième album, So much trouble, avec la ferme conviction de franchir un cap. "En 2011, j'ai planté les graines et cette année, ça devrait être la déferlante." Nouvelles chansons au menu donc, mais également un nouveau guitariste sur scène, et un petit nouveau à la batterie, qui vont lui permettre de prendre encore plus d'assurance.
Malaise en coulisses
Quelques heures avant le début du show, la chanteuse nous reçoit dans sa loge, où elle nous explique le "jeu de la setlist" : "Au lieu de rayer les noms des chansons sur une feuille, j'ai eu l'idée de faire des bouts de papier qu'on peut mélanger autant de fois qu'on veut." Izia semble donc sereine, bien qu'un peu stressée : "Ces derniers jours, je n'arrête pas de rêver du concert, j'ai tellement envie d'en découdre !" A 22 heures, quand les lumières de la salle s'éteignent enfin, c'est l'occasion pour le public de L'Usine de découvrir enfin la nouvelle héroïne du rock français. Et les premières minutes donnent le tournis : la chanteuse ne ménage pas son énergie sur le titre "On Top of the World" et envoie valser son micro à terre à plusieurs reprises. Ce début de concert tonitruant, Izia va finir par le payer : en plein milieu d'un morceau, elle quitte la scène et revient avec la mine un peu palote. "Je ne vais pas vous mentir, confie-elle au public, je viens de tomber dans les pommes en coulisses. Ma régisseuse voulait appeler les pompiers, mais je lui ai dit que j'étais courageuse. La prochaine fois, il faudra que je pense à faire des reprises de Francis Cabrel pour calmer le jeu !"
Fiévreux
Après quelques instants de répit, le concert reprend sur les chapeaux de roue avec "Baby", extrait brûlant de son deuxième opus, avant quelques tubes comme "Let me alone" ou "Back in town". Izia offre même au public deux titres à la guitare : "Life is going down" et "Peniciline" et un morceau inédit, "Bastard song", qui lui permet de lâcher toute sa rage au piano. Si l'on constate que la chanteuse était en période derodage ce soir-là, on n'ose imaginer la teneur de ses prochains concerts. Le mot de la fin va d'ailleurs sans conteste à un spectateur quinquagénaire visiblement conquis : "Depuis AC/DC en 1980, je n'avais rien vu d'aussi chaud !" On n'a pas mieux.
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