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Il a vraiment une gueule de "bad boy". Avec sa boule à zéro, ses gros bras et ses tatouages de femmes nues, Popa Chubby a d’abord dû se faire une place dans un quartier noir de New York, le Bronx où il est né en 1960, avant de se faire un nom dans le vaste champ des musiques noires-américaines, le blues en particulier. Au point même d’incarner un genre musical, le New York City blues, qu’il définit comme "une musique crue, urbaine et qui t’en met plein la gueule". A savoir, un mélange détonnant de blues et de rock, avec aussi du jazz, du funk et même du gangsta rap.
Né Ted Horowitz, l’homme à la Stratocaster de 1966, fortement influencé par le jeu de Jimi Hendrix auquel on le compare, commence pourtant la musique par la batterie, à l’âge de 14 ans. Et c’est en découvrant les Rolling Stones que ce fils d’épicier se met à la guitare.
Musicien prolifique, Popa Chubby, sorte de "papa joufflu" du blues pour ne garder que la traduction politiquement correcte de son pseudonyme, sort presque un album par an à partir de 1991. Après Booty And The Beast, sorti en 1995 chez Sony, album de blues qu’il juge commercial à l’image de ce que lui avait suggéré son producteur Tom Dowd, le New-yorkais monte sa propre structure, PCP-Popa Chubby Productions, et gère sa carrière en indépendant depuis plus de 10 ans.
Particulièrement adulé en Europe, Popa Chubby revient avec un 28e album volontiers énervé, The Fight is on, qu’il défend ce soir sur la scène de l’Espace Julien. "J’avais envie d’un son rocailleux, rock’n roll qui sent bon le sale... sans compromis". Une nouvelle preuve que le rock n’est pas mort.
Ce soir 20h30, Espace Julien (Marseille), 24,80 €. Première partie : Hofman Family Blues Experience au Café Julien.
A. K., La Provence du 3 mai 2011