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dimanche 21 février 2016

Hugh Coltman, petit prince de la note bleue (L'Humanité)



Attendu à l’Astrada de Marciac, puis au D’Jazz Nevers Festival, le chanteur anglais livrera un émouvant hommage à sa mère disparue et à Nat King Cole.


lundi 4 janvier 2016

L’hommage d’un prince à une diva du peuple (L'Humanité)



En CD et à la Philharmonie de Paris, le trompettiste Ibrahim Maalouf célèbre le legs d’Oum Kalthoum, femme artiste moderne, inventive, engagée, libre. Il nous emporte dans la douceur extatique du tarab.


L’hommage à la légendaire chanteuse égyptienne Oum Kalthoum, proposé par Ibrahim Maalouf dans son récent disque et lors du cycle « À Oum Kalthoum » à la Philharmonie de Paris, revêt un sens encore plus aigu, en cette année de tragédies répétées. Le trompettiste libanais rêvait, depuis l’âge de 17 ans, d’honorer celle qui, de par son engagement et sa générosité, était appelée « la cantatrice du peuple ». Mais il a attendu d’acquérir la maturité nécessaire pour aborder l’Everest de la musique arabe. Prévu pour les quarante ans de la disparition de la diva (le 3 février 1975, au Caire), l’album, Kalthoum, enregistré à New York avant les attentats à Paris, est sorti le 25 septembre sur le label d’Ibrahim Maalouf. Du chef-d’œuvre de 1969, Alf Leila Wa Leila (les Mille et Une Nuits), popularisé par celle qui a été également surnommée le Rossignol du delta, le natif de Beyrouth opère une lecture passionnante, avec la complicité fertile du pianiste et arrangeur franco-allemand Frank Woeste et de trois Américains, le saxophoniste Mark Turner, le contrebassiste Larry Grenadier, le batteur Clarence Penn.

jeudi 24 décembre 2015

L’ode à la tendresse de Stacey Kent (L'Humanité)

Stacey Kent (Photo : Diane Sagnier)
Stacey Kent, un chant dépouillé de tout apparat, paré d’un raffinement sans fard. (Photo : Diane Sagnier)

La chanteuse, qui a décidé de maintenir son concert au Théâtre des Champs-Élysées, livre  le CD "Tenderly", entre jazz et bossa-nova. Une splendide fleur de métissage et de rencontre.

samedi 12 septembre 2015

Yilian Canizares, la perle de Cuba (L'Humanité)

Photo : Franck Socha
La jeune violoniste et chanteuse havanaise précédera Gilberto Gil et Caetano Veloso 
au Marseille Jazz des 5 Continents, avant de rendre hommage à Ibrahim Ferrer à Jazz in Marciac.

Fara C. L'Humanité, le 24 juillet 2015
  
Violoniste, chanteuse, auteure et compositrice, Yilian Canizares incarne à merveille la grande école musicale de Cuba, dans le sillage du pianiste Roberto Fonseca, avec lequel elle rendra hommage à Ibrahim Ferrer lors de Jazz in Marciac, le 3 août, afin de commémorer les dix ans de la mort du chanteur. Auparavant, le 24 juillet, au Marseille Jazz des 5 Continents, elle aura assuré la première partie du légendaire tandem brésilien Gilberto Gil/Caetano Veloso, à l’occasion d’une soirée qui promet autant de jubilation que de frissons. La belle Havanaise, désormais établie en Europe, a récemment embrasé le 39e Festival de la Côte d’Opale – qui s’est avéré être un des meilleurs crus depuis ses débuts. Le public ne s’y est pas trompé, qui l’a rappelée avec ferveur.

vendredi 21 août 2015

Le jazz en barricade d’Archie Shepp et Bernard Lubat (L'Humanité)

De retour de Jazz in Marciac où chacun a marqué les esprits, les deux musiciens se rejoignent à Uzeste musical. 
Ils y poursuivront leur mission d’artistes : s’interroger, changer la société.

Archie Shepp retrouvera Bernard Lubat à Uzeste musical, lors de deux rendez-vous passionnants, le 18 août dans le cadre de l’« Artifice Opéra Fraternité » et, le lendemain, au sein du « Délibération Orchestra ». Le légendaire saxophoniste, dont la récente venue à Jazz in Marciac a créé l’événement, a embrasé le chapiteau gersois avec son Attica Blues Big Band, tandis que le maestro gascon et sa Cie Lubat, 12 août, ont fait de la scène de l’Astrada une tribune, où musique et verbe se sont élevés en joyeuse « lubarricade ». Discussion à bâtons rompus avec les deux amis
.

Fara C. L'Humanité, le 14 aout 2015
  



mercredi 17 juin 2015

Hommage à Ornette Coleman, maître artificier du free jazz (L'humanité)



"Ornette Coleman est un des plus grands innovateurs modernes", nous confiait Max Roach en 1985, peu après son concert pour Nelson Mandela à la Fête de l’Humanité. Epopée de l’insoumis, mort le 11 juin.

Fara C. L'Humanité, le 16 juin 2015
  
Dès la fin des années 1950, Ornette Coleman a révolutionné non seulement le jazz, mais toute la musique, avec entre autres un album brandissant son titre à la façon d’un slogan, « Free Jazz » (1960). Le saxophoniste et (dé)compositeur majeur, qui s’est éteint à l'âge de 85 ans jeudi 11 juin à New York suite à une crise cardiaque, laisse un long cortège d’orphelins, bien qu’il demeurât toute sa vie à la marge du système.

mercredi 15 avril 2015

Souad Massi met en lumière les poètes arabes d’hier et d’aujourd’hui (L'Humanité)

photo Sophie LE ROUX leroux.photographe@gmail.com




Avec le somptueux CD El Mutakallimun(les orateurs), la douce diva algérienne répond à la stigmatisation islamophobe 
par la puissance et la beauté du verbe.

Fara C. L'Humanité, le 3 avril 2015
  
Audacieuse, Souad Massi a autoproduit et réalisé le splendide disque El Mutakallimun (les orateurs), consacré à de grands poètes arabes de l’ère préislamique à nos jours. Comme en écho aux insurrections populaires qui ont éclaté dans des pays arabes et maghrébins, elle a porté son choix sur des auteurs contestataires ou anticonformistes, qui ont inscrit la poésie arabe en lettres d’or dans le patrimoine culturel universel. Une initiative pertinente, visant à mieux faire comprendre la richesse et la subtilité de cette culture, alors que la stigmatisation touche de plein fouet les musulmans.

jeudi 9 avril 2015

Ambrose Akinmusire, jazzman penseur (L'Humanité)



En janvier, le jeune musicien américain a reçu, pour la seconde fois, le grand prix de l’Académie du jazz, consacrant son album "The Imaged Savior Is Far Easier To Paint" meilleur disque 2014.


Fara C. L'Humanité, le 15 février 2015
  
Un nom à retenir ! Propulsé en une poignée d’années parmi les révélations majeures du jazz, le trompettiste Ambrose Akinmusire vient de se voir accorder le grand prix de l’Académie du jazz, assemblée de spécialistes votant une dizaine de distinctions annuelles et dont Boris Vian fut un membre éminent. Cette récompense lui a été décernée pour The Imagined Savior Is Far Easier To Paint, son deuxième disque paru sur l’historique label Blue Note. Retenu aux États-Unis, il a envoyé une vidéo de remerciements, diffusée en janvier lors de la cérémonie, avec un message inattendu…
Dans la lignée d’Archie Shepp

« Mustapha », « Wolinski », « Cabu »… On voit le musicien, vêtu d’un tee-shirt rouge, improvisant, non pas à la trompette, mais au piano, et brandissant une série de Post-it, dont chacun arbore le nom d’une victime de la tragédie. Bouleversant hommage aux disparus de Charlie Hebdo et du 9 janvier. La solennité du requiem est lacérée, ici, d’accords dissonants, là, d’une incantation stridente. Un cri surgi du cœur.

mercredi 15 octobre 2014

Archie Shepp, le blues sublimé et le cri de rébellion (L'Humanité)

Le légendaire saxophoniste et activiste convie, à Jazz à la Villette, à un programme inédit, avec le bluesman Joe Louis Walker 
 et la pianiste-vocaliste Amina Claudine Myers.

Fara C. L'Humanité, le 12 septembre 2014
  
Révélé dès 1960 comme un des fervents artificiers du free jazz, Archie Shepp, à soixante-dix-sept ans, revient se désaltérer à sa source, le blues, pour un concert inédit à Jazz à la Villette, avec le guitariste et chanteur Joe Louis Walker et la pianiste et vocaliste Amina Claudine Myers. Le mensuel Jazz Magazine-Jazzman lui accorde, en septembre, la couverture et consacre un passionnant dossier « Archie Shepp-John Coltrane » de 35 pages. Les abonnés ont, en bonus, un CD de trois titres intitulé les Premiers Pas du jeune homme en colère : vingt-deux minutes d’une musique aussi radicale que radieuse. Le blues n’a cessé d’irriguer l’art de Shepp. On en perçoit les éclairs dans son dernier disque, Live-I Hear a Sound (re-création de son historique manifeste de 1972, Attica Blues). Le légendaire saxophoniste, compositeur, auteur et comédien américain incarne à la fois une modernité éclatante et la mémoire de la ségrégation raciale.

lundi 16 juin 2014

Où sont les jazzwomen? La chercheuse Marie Buscatto a enquêté. (L'Humanité)

Malgré leur succès croissant, mis en lumière par Jazz à Saint-Germain-des-Prés et Jazz'Hum'ah notamment, les femmes du jazz peinent à obtenir la reconnaissance qu’elles méritent. Interview avec Marie Buscatto, auteure de l’édifiant livre "Femmes du jazz"

Fara C. L'Humanité, le 1er juin 2014
  
Le bilan de l’édition 2014 de Jazz à Saint-Germain-des-Prés confirme, année après année, le succès des femmes artistes que ce festival s’attache à mettre à l’affiche : concerts à guichets fermés (ou quasiment) pour Tricia Evy, Kellylee Evans, Sofie Sörman, Youn Sun Nah, Eliane Elias, Natalia M. King… De même, les rencontres publiques programmées et animées par Helmie Bellini (voir vidéo ci-dessous), par ailleurs talentueuse chanteuse, ont pour la plupart rempli la salle mise à disposition dans le cadre d’un partenariat par le café Les éditeurs.

Nous avions observé un engouement similaire lors de l’édition 2013 de Jazz'Hum'ah à la Fête de l’Huma, pour les prestations scéniques d’Airelle Besson, Anne Paceo, Elise Caron, Laïka, Macha Gharibian, Géraldine Laurent…

Pourtant les « jazzwomen » de talent n’obtiennent pas autant de travail, ni la même médiatisation, que leurs homologues masculins. Marie Buscatto, chercheuse au CNRS et auteure du riche et captivant ouvrage « Femmes du jazz » (1), nous livre sa réflexion sur cette discrimination, surprenante en un secteur pourtant réputé comme ouvert d’esprit.

jeudi 12 juin 2014

Standing ovation pour les jazzwomen (L'Humanité)

Au festival Jazz à Saint-Germain-des-Prés, comme à Jazz’Hum’Ah lors de la Fête de l’Huma 2013, le talent féminin attire et enthousiasme le public. Messieurs les programmateurs, au boulot !

Jazz à Saint-Germain-des-Prés fait partie des rares festivals à accorder, dans sa programmation comme au sein de son équipe organisationnelle, une aussi belle place aux femmes. L’excellente fréquentation de la 14e édition montre que le public se déplace volontiers pour écouter des jazzwomen, surtout lorsqu’est menée une action de sensibilisation : nous l’avions noté à la Fête de l’Humanité 2013, avec le succès remporté par les jazzwomen programmées à Jazz’Hum’Ah. En l’église Saint-Germain-des-Prés, Youn Sun Nah, Coréenne arrivée à Paris en 1995, a reçu une ardente standing ovation, tandis que la pianiste-chanteuse Eliane Elias a donné deux concerts à guichets fermés à la Maison des océans, où, le lendemain, Kellylee Evans fait chavirer les âmes dans l’émotion, quand elle chante, à la manière d’une offrande, un titre sollicité par un spectateur.

vendredi 18 avril 2014

Jazz, une ode au désir et à la conscience (L'Humanité)

Avec ses conférences et sa superbe anthologie « Jazz Magazine Jazzman – Les grandes voix Jazz, Blues et Soul », le spécialiste Lionel Eskenazi comble les mélomanes.

Charles Mingus

La Great Black Music est bien davantage qu’une expression stylistique. Ce grand mouvement musical n’a cessé de porter en lui les graines de la résistance. On le vérifie aisément avec la précieuse anthologie en 5 CD et en 100 titres, « Jazz Magazine Jazzman – Les grandes voix Jazz, Blues et Soul » (1925-2009), disponible pour seulement 23 euros. Plume émérite du mensuel « Jazz Magazine – Jazzman », Lionel Eskenazi, dont nous vous livrons une interview ci-dessous, a veillé à effectuer une sélection représentative de la démarche de l’historique magazine : éclectisme et exigence musicale, science et conscience.

Saluons son labeur : en réunissant des enregistrements allant de 1925 à 2009, il ne s’est pas contenté, comme cela se fait dans la majorité des compilations existantes, de se limiter à des titres exemptés de droit (car anciens et passés dans le domaine public). Il lui a fallu négocier avec les maisons de disque pour que celles-ci acceptent de céder des morceaux. La sélection traverse, à pas de géants, neuf décennies et une large diversité de styles, de Bessie Smith (« I Ain’t Got Nobody », 1925), pionnière du blues, à la quadragénaire Erykah Badu, égérie d’une soul irriguée de hip-hop et R’n B.

D’Otis Redding à Gregory Porter, de Billie Holiday à Gil Scott Heron...

dimanche 4 août 2013

La créativité du jazz au féminin et en toute diversité (L'Humanité)


Fête de l'Humanité 2013. Durant trois jours, la richesse du jazz made in France sera splendidement représentée sur la scène Jazz’Hum’Ah ! Présence très attendue de Laïka, Élise Caron, Macha Gharibian, Alain Jean-Marie…