Il fait un temps à ne mettre ni un gréviste ni un musicien dehors ? La pluie frappe dur et l'humidité est envahissante. Cependant quelque chose me pousse à aller me perdre au milieu des immeubles du quartier de Jas de Bouffan à Aix. C'est la perspective de rejoindre la musique festive du groupe Quartiers Nord.
Un groupe que j'ai
découvert en 1980, au moment de la sortie de leur premier album Ils
débutaient et je m'envolais dans l'adolescence. Leur hard rock
marseillais évoquaient les quartiers où j'avais grandi et
l'ambiance locale. Le son et la fougue des deux guitaristes de
l'époque, Alain Chiarazzo et Philippe Troisi, m'ont entraîné sur
les pentes musicales du rock puis du blues.


Aujourd'hui le groupe s'est transformé. De la formation initiale ne restent que le chanteur Robert Rossi et le guitariste Alain Chiarazzo. Mais ils s'est enrichi d'un collectif auquel participent, entre autres, le saxophoniste John Massa et le chanteur Jean Gomez issus du groupe The Godfathers of Marseille


Aujourd'hui le groupe s'est transformé. De la formation initiale ne restent que le chanteur Robert Rossi et le guitariste Alain Chiarazzo. Mais ils s'est enrichi d'un collectif auquel participent, entre autres, le saxophoniste John Massa et le chanteur Jean Gomez issus du groupe The Godfathers of Marseille


La fraîcheur du soir me sors l'évocation d'un passé qui me paraît pas si lointain. Quoi que… Je rentre me mettre au chaud dans la salle du Bois de l'Aune. L'accueil des bénévole est fort sympa et le vestiaire à disposition bien utile. La salle, elle même, bénéficie de fauteuils placés en gradins. Mais comme les fauteuils ne sont pas en quinconce, j'ai besoin de me tortiller pour voir la scène sans compter les cheveux le la personne devant mois. Sans parler de la dame derrière moi qui reproche d'avoir mangé trop de soupe étant enfant.


L'apparition du cortège des grévistes, banderole en tête, fait vite oublier ces considérations bassement matérielles et nous aide à rentrer dans l'ambiance festive mais toujours un peu tendue d'un conflit social. Tous les personnages sont présents. Salariés en lutte, jaune, direction, soutiens familiaux et amicaux. Le décors et l'ambiance sont plantés.
Les chansons se
succèdent posant les éléments de la lutte pour améliorer la vie
de chacun ou défendre son emploi avec la grève comme ultime moyen
de porter les revendications. Toutes celles et tous ceux qui ont du y
avoir recours se retrouvent dans les thèmes évoqués. Solidarité,
doutes, hypocrisie de la direction, complicités entre pouvoir
politique et patronat. Toute personne ayant participé à un conflit
social retrouve des moments vécus et évoqués avec poésie lais
sans pathos.
Musiciens et
chanteurs sont dans leur personnage. La verve est de rigueur et ils
entraînent les spectateur dans une dynamique bien vivante qui prend
au tripes.

L'évocation des
chantiers de La Ciotat ou de la mine de Gardanne qui ont cristallisé
tant de luttes sociales ne laisse personne indifférent.
Il ne s'agit pas de
faire vibrer les spectateurs sur la nostalgie d'un passé révolu.
Mais plutôt de l’entraîner à s'appuyer dessus pur envisager
l'avenir.
L'ambiance reste festive. Et si le déroulement de l'histoire est attendu, chaque chanson est truffée de poésie. C'est avec regret que l'on se rend compte que le spectacle arrive à sa fin. Et pour la qualité, il n'est pas tombé du camion !





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