Il ne manquait plus que le beau temps soit au rendez vous.
Depuis que ce week end était à la portée des prévisions météorologiques, je guettais l'évolution des prédictions de Météo France avec une inquiétude certaine. Elles n'étaient pas optimistes. c'est le moins que je puis écrire.
Après quelques aléas liés au stress de fin de semaine, du genre oubli du U en partant, sous estimation de la largeur de la moto avec les valises, le top est enfin donné et la route, enfin l'autoroute, prend ses droits et la sérénité gagne toute la place qui lui est dûe avec la conduite. Mais garder la vitesse calée entre 120 et 130 kilomètres heures c'est pénible à la longue. Donc une solution s'impose en arrivant sur Arles. Biffurquer et rouler sur la nationale à travers la Camargue.
On reprend l'autoroute à Vendagues et le ronronnement continue jusqu'à Béziers Ouest.
Là on attaque la nationale en direction de Capestang et sa belle Collégiale Saint Etienne. Dans ce paysage de plaine elle s'impose au regard de très loin. C'est un édifice construit entre la fin du XIII et le début du XIV siècle. Le projet est resté inachevé faute de financement.
La route longe un moment le canal du midi. C'est vrai que le flux d'eau qui s'écoule lentement vers Sète est bucolique et appelle la relaxation. Mais nous avons peu de temps devant nous car l'heure tourne.
Nous quittons la nationale dans le crépuscule pour monter jusqu'à la Caunette. Pour être précis jusqu'au hameau des Garrigues, cinq kilomètres plus loin. Cette route, qui mène à Saint Pons de Thomières a été la partie la plus agréable du voyage. Elle louvoie avec plaisir dans la garrigue. Je ne sais si c'est l'effet hallucinogène de la fatigue mais cette montée, faite de grandes courbes me semble magique. Même si les phares des véhicules que nous croisons m'éblouissent.
L'arrivée est la bienvenue. Nous sommes épuisés.
Mélissa, la propriétaire de des chambres d'hôtes, nous accueille gentiment, nous montre notre gîte et rejoint le groupe de personnes déjà présent.
La chambre où nous nous posons, enfin, est simple et dépouillée. Il y fait froid et un petit radiateur à bain d'huile va tenter d'y remédier.
Mélissa m'avait prévenu qu'un petit groupe de personne serai présent. En fait de petit groupe, c'est une trentaine de personnes qui sont dans le salon au rez de chaussée de la ferme. Chacun a apporté de quoi manger sauf Patricia et moi qui sommes les bienvenus, à priori, mais nous jouons les picassiettes. Ce qui n'est pas très plaisant. Cependant la conversation avec les différentes personnes s'engage facilement. Ce sont les membres d'une association écolo qui s'est spécialisée dans l'initiation à la découverte de l'environnement pour les enfants et les touristes. Le contact est bien agréable et les échanges auraient pu être forts intéressants. Mais crevés nous allons retrouver les bras de Morphée de bonne heure.
La carte du trajet:
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