jeudi 2 juillet 2015

Après avoir dénoncé l’invasion de l’Irak, Neil Young vise Monsanto (Le Monde)

Neil Young sur scène à Los Angeles, Californie, le 6 février 2015. MARIO ANZUONI/REUTERS


En mai 2006, Living With War, le vingt-huitième album studio de Neil Young, avait pour thème principal la dénonciation de la politique étrangère agressive de l’administration du président américain George Walker Bush, à la suite de l’invasion de l’Irak en mars 2003. Un disque au propos féroce, traité dans une urgence musicale, avec des textes directs. L’album se révélait le plus ouvertement politisé dans son intégralité, parmi les enregistrements du chanteur, guitariste, harmoniciste, claviériste, auteur-compositeur et producteur canadien. Il s’était déjà prononcé contre un autre Bush, George Herbert Walker, le père, et président des Etats-Unis de 1989 à 1993 lors de la première guerre du Golfe, en particulier durant une tournée avec le groupe Crazy Horse, en 1991, toute en déflagrations sonores et rages musicales.

Neuf ans après Living With War, Neil Young identifie tout autant une autre cible, la compagnie Monsanto, entreprise américaine spécialisée dans les biotechnologies agricoles et notamment fabricant de l’herbicide Roundup. Un nom qui figure dans le titre de l’album, The Monsanto Years et dans plusieurs des chansons (A Rock Star Bucks A Coffee Shop, Workin’Man, Monsanto Years). Et au-delà un propos général sur les méfaits des grandes entreprises en matière d’environnement (le recours aux organismes génétiquement modifiés), de surexploitation des ressources de la planète (la compagnie pétrolière américaine Chevron est citée), l’avenir de nos enfants dans un monde pollué…

Sauver la planète

De longue date, quasi depuis ses débuts phonographiques à la fin des années 1960, Neil Young a évoqué les bienfaits de mère Nature, a chanté des paysages, le vent, les prairies. En septembre 1985, il coorganise avec Willie Nelson et John Mellencamp le premier Farm Aid, initialement destiné à venir en aide aux fermiers pris à la gorge par des crédits. Avec l’album concept Greendale (2003), Young mêlait à une histoire de meurtre dans une petite ville un appel vibrant à sauver la planète (la chanson hymne Be the Rain, en final). Avec Fork in the Road, en 2009, il évoquait les énergies alternatives, lui qui, par ailleurs, avait travaillé sur un prototype de voiture hybride.

On pouvait attendre que pour ce disque engagé, son propos artistique soit porté par un souffle et un élan musical. Or, ce que laisse entendre The Monsanto Years, c’est plutôt un Neil Young moyen. D’abord, avec des textes qui relèvent plus de la formule basique, positif/négatif, que d’une réflexion élaborée. « C’est un nouveau jour pour la planète/C’est un nouveau jour pour le soleil » (A New Day for Love) ; « Moins de poissons nagent dans notre océan/Les glaces âgées dérivent dans nos mers/Fermement tu te dresses contre ce pillage » (Wolf Moon) ; « Dans les rues du Capitole/Les grandes sociétés prennent le contrôle » (Big Box) ; « Les semences sont la vie/Et nul ne peut les posséder » (Rules of Change) Qui voudrait soutenir le contraire ?

Musicalement, Young propose un country-rock plus ou moins enlevé, électrique, avec une ballade acoustique. Il a réuni au Teatro, à Oxnard (Californie), les cinq musiciens de Promise of the Real, mené par les guitaristes et chanteurs Lukas et Micah Nelson, fils de Willie Nelson. Une jeune formation bien ordonnée (le DVD qui accompagne le CD montre le groupe enregistrant avec Young) qui interprète ce qui sonne davantage comme une répétition, avec des interventions un peu hasardeuses, des flottements, que comme des compositions bien structurées.

The Monsanto Years, de Neil Young & Promise of the Real, 1 CD et 1 DVD Reprise Records/Warner Music.

Sylvain Siclier, Le Monde le 1 juillet 2015

mardi 30 juin 2015

Beth Hart: la survivante (lapresse.ca)






Après le Club Soda et une scène extérieure du Festival de jazz l'an dernier, c'est le Métropolis qui attend Beth Hart, cette fois. Conversation avec une survivante qui obtient enfin la reconnaissance qu'elle mérite après 20 ans de carrière.

En 2012, Beth Hart a eu l'honneur de chanter avec Jeff Beck dans un hommage à Buddy Guy en présence de Barack Obama au prestigieux gala annuel des Kennedy Center Honors. C'est là qu'elle a croisé les deux réalisateurs de son nouvel album, Better Than Home, qui tenaient à travailler avec elle.

dimanche 28 juin 2015

Ecouter du metal permet de se détendre (Libération)









 Une étude australienne vient casser l'image d'une musique d'énervés.








jeudi 25 juin 2015

Hellfest: le métal "is not dead" (L'Humanité)



Le festival Hellfest fête ses dix ans d’existence. Preuve s’il en est que le métal a beau se trouver sous terre, certaines personnes ont réussi à l'en extraire. Ce style de musique né dans les années 1970, est à l’honneur à Clisson (Loire-Atlantique) les 19, 20 et 21 juin lors du festival.

lundi 22 juin 2015

Renaud « arrive » avec un nouvel album après six ans d’absence



Renaud l’annonce en une du Parisien, samedi : « J’arrive ». Le chanteur, qui n'a plus publié d'album depuis Molly Malone en 2009, a écrit quatorze nouvelles chansons et compte très prochainement enregistrer un nouveau disque, selon ses propos rapportés le 20 juin par le quotidien.

samedi 20 juin 2015

Le panafricanisme créatif de Cheikh Lô (Le Monde)




Le chanteur et musicien sénégalais sort, à 60 ans, son cinquième album, « Balbalou »


Cheikh Lô, c'est une élégance, un éclair de bizarrerie dans une musique assez codée: celle du Sénégal, pays qui fait figure d'ilot de sérénité dans une Afrique traversée de combats fratricides. taillé comme un fil au vent, le chanteur à la voix gracile s’enveloppe de dreadlocks qui n’ont rien de jamaïcain, mais ont à voir avec son appartenance aux Baye Fall, branche de la confrérie des mourides – fondée par Amadou Bamba – bien antérieure à l’apparition du rastafarisme caribéen.

mercredi 17 juin 2015

Hommage à Ornette Coleman, maître artificier du free jazz (L'humanité)



"Ornette Coleman est un des plus grands innovateurs modernes", nous confiait Max Roach en 1985, peu après son concert pour Nelson Mandela à la Fête de l’Humanité. Epopée de l’insoumis, mort le 11 juin.

Fara C. L'Humanité, le 16 juin 2015
  
Dès la fin des années 1950, Ornette Coleman a révolutionné non seulement le jazz, mais toute la musique, avec entre autres un album brandissant son titre à la façon d’un slogan, « Free Jazz » (1960). Le saxophoniste et (dé)compositeur majeur, qui s’est éteint à l'âge de 85 ans jeudi 11 juin à New York suite à une crise cardiaque, laisse un long cortège d’orphelins, bien qu’il demeurât toute sa vie à la marge du système.

mardi 16 juin 2015

Les Stones rhabillent « Sticky Fingers » (Le Monde)



Sur le feuillet inséré dans l’édition originale, sur disque vinyle 33-tours de Sticky Fingers, des Rolling Stones, sont imprimés les noms de quatre ingénieurs du son, Glyn et Andy Johns, Chris Kimsey et Jimmy Johnson. Suivis de la mention « et toute personne qui a eu la patience de prendre part à ça durant deux millions d’heures ». Deux cent vingt-huit années ! L’exagération stonienne dans toute sa splendeur. En fait, deux ans auront passé entre les premières prises par les Rolling Stones de la chanson Sister Morphine, fin mars 1969, et la sortie le 23 avril 1971 de ce qui est l’un des disques les plus célèbres du groupe, l’un de ses plus réussis.

lundi 15 juin 2015

Ornette Coleman, ou le jazz déchaîné (Le Monde)





- Le musicien, initiateur du free­jazz dans les années 1950, est décédé à 85 ans à New York
- Au saxophone alto comme en composition, il a rompu avec toutes les règles



dimanche 14 juin 2015

Jeanne Added, l'anti-«jeune première» (Le Figaro)




À 34 ans, cette violoncelliste de formation s'éloigne du monde du jazz pour s'encanailler chez les rockeurs. Une métamorphose progressive et maîtrisée, s'achevant sur un premier album qui marquera 2015.


jeudi 11 juin 2015

Motard d’un jour à Marseille : le mépris des autorités provoque la colère de la FFMC (Motomag)





Grosse colère à la FFMC des Bouches-du-Rhône ! Malgré 220 invitations envoyées pour l’opération Motard d’un jour, aucun élu ni fonctionnaire n’a répondu présent ! Preuve de leur considération pour les usagers à deux-roues motorisés…


mardi 9 juin 2015

Les Chedid, à eux quatre, tout un orchestre (Le Monde)






 
Autour du père Louis, Anna, Joseph et Matthieu offrent un récital où s’entrecroisent leurs talents





samedi 6 juin 2015

Keith Jarrett, 70 ans de génie (Le Monde)


Pour son anniversaire, le pianiste et compositeur publie deux superbes albums


Keith Jarrett né à Allentown, Pensylvanie 70 ans depuis le 8 mai 2015, 65 de carrière... Premier récital au Women’s Club d’Allentown (Mozart, Bach, Beethoven, Saint-Saëns et deux compos personnelles) en 1953. Il a 8 ans.

mercredi 3 juin 2015

Seasick Steve, capitaine flamme (Le Figaro)




Le bluesman septuagénaire s'offre un nouveau tour de piste, armé de son excellent nouvel album et avec un appétit que les années n'ont pas émoussé. bien au contraire.



dimanche 31 mai 2015

Castor Troy au "Cherrydon" le 22 mai 2015
















Ce soir découverte d'un groupe un peu spécial Castor Troy dans un nouveau lieu.

Commençons par « le Cherrydon ». Cette salle se  situe à la Penne sur Uveaune. (Chemin de la Bastidonne) le long de l'autoroute. Les propriétaires prennent la succession d'une salle qui s'appelait « Le Local » et était spécialisée dans les concerts de métal.



jeudi 28 mai 2015

Sophie Hunger. Bien lunée (Libération)


La Suissesse, qui sort son cinquième album, «Supermoon», clame depuis Berlin un bien-être artistique autocentré.

lundi 25 mai 2015

Spoonful (Howlin'Wolf, Cream)




Voilà un blues que j'ai découvert en écoutant une cire de Cream vers l'age de quinze ans. A une époque où il n'était pas très facile de connaitre, sans initiateur, l'histoire et les grandes musiciens du blues. Cream, les Yardbirds ou encore John Mayall, ont joué ce rôle pour moi.

vendredi 22 mai 2015

«Granada», la voix catalane de la révolte (Libération)

Rencontre à Barcelone avec la chanteuse Sílvia Pérez Cruz et le guitariste Raül Fernández Miró autour de leur album de reprises engagées, avec la résistance et l’exil pour leitmotiv.

Les claquements des planches à roulettes ne résonnent plus devant le Centre de culture contemporaine de Barcelone (CCCB), dans le quartier d’El Raval, qui perd peu à peu son aura de marginalité. A l’approche des élections municipales du 24 mai, le parvis est en travaux, comme une partie de la capitale catalane. Dans une ville où la moindre échoppe de chaussures aspire à faire la couverture d’une revue de design, le côté Formica-chaises en plastique de la cafétéria du CCCB est presque rassurant. C’est là que nous attendent la chanteuse Sílvia Pérez Cruz et le guitariste et producteur Raül Fernández Miró. Elle, longs cheveux et regard rêveur dans sa veste de treillis. Lui, barbe en broussaille, gros pull et teint pâle de l’étudiant qui voit rarement la lumière du jour.



mardi 19 mai 2015

«Trois mots, trois notes, ça suffisait» (Libération)




Des musiciens français racontent en quoi, selon eux, B.B. King était «le maître absolu» du blues.

Les hommages à destination de B.B. King abondaient vendredi sur les réseaux sociaux, d’Eric Clapton («un ami et une source d’inspiration») à Buddy Guy («B.B. King est l’homme le plus fantastique que j’ai rencontré dans ma vie»). Nous avons demandé à trois générations de guitaristes et bluesmen français ce qu’ils retiennent du personnage.


lundi 18 mai 2015

B.B. King, une vie entière vouée au blues (L'Humanité)

 


B.B. King était l'une des dernières légendes vivantes du blues des origines, musique qu'il jouait depuis la fin des années 40 et qu'il a continué de défendre sur scène jusqu'à sa mort, muni de sa fidèle Gibson surnommée "Lucille".