Trust |
Le chanteur Bernie Bonvoisin et le guitariste Norbert Krief ont annoncé avec fracas la reformation de leur formation de hard rock. Dans les années 80, avec Antisocial notamment, leurs chansons contestataires avaient attisé les passions.
«Antisocial, tu perds ton sang-froid!», sur fond de crise économique la bande emmenée par Bernie Bonvoisin avait signé un pamphlet cinglant contre les injustices de la société française des années 80. Quarante ans après leur premier succès, la situation sociale est de nouveau morose. C'est peut-être le meilleur moment qu'ont trouvé les membres de Trust pour se réunir et de nouveau insuffler la rage aux Français.
«C'est vrai, on remet le couvert. On s'est tapés dans la main, on a dit:Banco, Trust, c'est reparti!», explique Norbert Krief (dit Nono) au Parisien. La décision a été prise il y a dix jours autour d'un café. La formation revient huit ans après son dernier album, 13 à table et sept ans après sa dernière tournée l' Apocalypse Tour. On va pouvoir réentendre en concert ses grands classiques.
«Plus qu'un groupe, Trust est un véritable mouvement social.» assure à l'époque le magazine musical britannique Sounds. Si ce sentiment de révolte, ne traversera pas l'Atlantique, la bande de punks ne réussira tout de même à avoir un certain succès à l'international. La formation possède toujours une certaine aura. Antisocial et plusieurs de ses titres ont été repris par Anthrax et une foultitude de petits groupes metal anglo-saxons.
Nono |
Un retour qui se veut différent de celui des membres de Téléphone
Ce n'est pas la première fois que le groupe se reforme. La première séparation du groupe remonte à 1985. Nono est alors devenu le guitariste de Johnny Hallyday, puis a sorti deux albums solo, en 1995 puis 2011. De son côté, Bernie Bonvoisin s'est lancé dans une carrière de chanteur solo, avec quatre albums à la clef entre rock et blues.«Nous oublions le passé, nos histoires minables, et ne regardons que le présent et l'avenir. Le temps passe. Il faut en profiter», assuré Krief. Un retour dans le sillage des Insus, ex-Téléphone? «Non. On va d'abord reprendre la route des petites villes, des petites salles, comme au tout début. On va aller jouer où personne ne va. Comme lors de notre première tournée, où on jouait dans des salles des fêtes, des préaux d'école... On est là pour partager et donner aux fans de Trust ce qu'ils veulent entendre. On veut faire beaucoup de dates. On en profitera certainement pour composer des titres», conclut le guitariste.
La future tournée coïncidera avec l'élection présidentielle. La formation a toujours été engagée, comme le prouvent de nombreux brûlots, tel que Police Milice, Élite, ou encore Marche ou crève. «On ne fait pas de plan, mais connaissant Bernie, je le vois mal ne rien dire en cette période, avoue le guitariste de Trust. Il a déjà quelques textes bouillants en réserve et moi, j'ai aussi des musiques bouillantes.» Des chansons qui sûrement plairont à une nouvelle génération de Français désenchantés...
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