De bon matin la météo défie une fois de plus les prévisionniste et le ciel est d'un bleu bien sympathique. Donc nous décidons de partir en direction d'Anduze et de sa bambouseraie. Nous reprenons l’itinéraire vers Maughio puis Castries. Là nous obliquons plein nord sur la D 623 puis la D118 vers Saint Bauzille de Montmel.
La route qui traverse une grande plaine au début franchit des coteaux de plus en plus hauts. Le paysage
alterne pinède et exploitations agricoles à dominante viticoles. La route alterne grandes lignes droites et quelques petits virages. Le Languedoc dans toute sa splendeur.
A Saint Bauzille de Montmel, une petite erreur d’aiguillage nous contraint à faire deux fois le tour du bourg. L'église romane surmontée d'un imposant clocher porche, attire l’œil de loin. Les marques d'une restauration sont visibles. La cicatrice de l'incendie de 2010 balafre le Puech des Mourgues.
Nous le contournons par l'est en nous engageant sur la D21 et remontons le Vallat de Conque par une route assez sinueuse. Le paysage est composé de collines recouverte d'une garrigue sauvage et désolée en cette fin d'hiver. Les voitures croisées sont rares mais leurs conducteurs se croient dans un rallye sur route fermée. Donc Gaffe !
Nous quittons le vallon pour nous engager sur la droite vers Carnas puis Bancel par la D168. La route est droite et nous traversons une zone agricole. Sur le côté de la route les références religieuses représentées par ses croix en mémoire de personnes décédées ou événements religieux abondent. Par contre, nous cherchons un bar ouvert, histoire de boire un café, rien à l'horizon...
Nous rejoignons la
D35 qui vient de Sommières et poursuivons jusqu'à Quissac où
il est temps de nous poser. Nous trouvons un bar bien agréable au centre du
village face à la Mairie.
« Chez Loule » une pub bien volontaire car la patronne a été très
accueillante et s'est proposée pour garder nos affaires pendant que nous
allions nous restaurer.. L’hôtel de ville, en face le bar, date du début XXe s.
. De style très « parisien », il possède
une haute toiture à 4 pans en ardoises ; un cadran d'horloge y est présent au
sein d'un œil de bœuf sculpté ; un petit campanile avec carillon supportant 3
cloches surmonte le tout.
On peut remarquer aussi, l'Église Saint-Faustin-et-Saint-Jovite qui été restaurée entièrement au XVIIe s. après les guerres de religions. Elle possède un clocher surmonté d'un campanile en fer forgé de forme pyramidale qui abrite l'ancienne cloche des heures.
Regardant les nuages qui s'accumulent au nord, sur les
premiers contreforts des Cévennes, nous décidons de changer de direction car la
motivation pour prendre une douche est très faible. Donc direction Uzès.
Donc nous quittons Quissac par la D27 en direction de Saint Théodorit. La route est belle. Juste encombrée
par un poids lourd qui prend toute la largeur de la route et est difficile à doubler. Heureusement qu'il se montre coopératif en nous donnant le top du bon moment pour le dépasser.
Au croisement de la D610 nous prenons à gauche. Nous la quittons quelques centaines de mètres plus loin en prenant la D8 en direction de Domessargues. Nous la suivons jusqu'au croisement avec la D936. Nous penons à droite et quelques centaines de mètres à gauche.
Nous nous engageons sur la D725. Le pont qui traverse le Gardon offre une
vue superbe sur la vallée et le village de Moussac. Le village est situé sur un
piton rocheux qui domine le Gardon et son affluent La Droude. Cette
situation géographique a permis aux habitants de se protéger au fil des
siècles des inondations (les
Gardonnades). Car le Gardon est une rivière capricieuse. Descendant des pentes des Cévennes, la rivière est
alimentée par les violents orages de fin d'été.
Nous suivons la départementale vers Uzès. Uzès, une ville que j'ai souvent traversé mais jamais visité. Pourtant, son histoire, marquée par les guerres de religions et la guerre des Camisards, ses monuments mériteraient plus d'attention.
Uzès est classée ville d'art et d'histoire. Son centre est particulièrement bien conservé, offrant aux visiteurs de superbes façades des XVIe et XVIIIe siècles et de nombreux hôtels particuliers (pour une cité aussi modeste prés de 40 bâtiments sont inscrits ou classés au titre des Monuments historiques !). Les rues piétonnes étroites et pavées ramènent à l'époque médiévale, Renaissance et jusqu'au XVIIIe siècle.
Sa place aux Herbes, ombragée de platanes, entourée de maisons à arcades, et au milieu de laquelle trône une grande fontaine en fonte ouvragée du milieu du XIXe siècle, est le théâtre d'un marché hebdomadaire du samedi très apprécié, où se mêlent les parfums des herbes aromatiques de Provence et du Languedoc.
Les principaux monuments sont :
La cathédrale Saint-Théodorit : ancienne cathédrale
catholique romaine, elle a été construite à partir de
1090, et était le siège de l'ancien diocèse d'Uzès jusqu'à la Révolution.
1090, et était le siège de l'ancien diocèse d'Uzès jusqu'à la Révolution.
Elle a été démolie partiellement pendant la croisade des
Albigeois (1177), reconstruite, puis, au début des guerres de religion, elle a
subit une destruction totale en 1621. Seul le campanile, la tour Fenestrelle,
resta debout, mais amputé de deux étages. Reconstruite de 1642 à 1663, elle a
été transformée intérieurement (réduction du chœur) avant d'être restaurée en
style néoroman sous Napoléon III
La tour Fenestrelle, haute de 42 mètres, assimilable
aux campaniles italiens de style lombard est l'unique exemple en France de
clocher rond.
Le château du Duché et sa tour Bermonde ( quarante deux mètres) La diversité architecturale de ce château reflète les différentes époques de construction ou de restauration. C'est un domaine privé. La tour date du Xieme siècle. Le contraste entre ce donjon massif et la façade principale, qui est d'époque renaissance, est fort lorsque l'on pénètre dans la cour
La tour de l'Évêché est surmontée d'un campanile abritant la cloche de l’Horloge communale depuis 1836. La tourelle et la structure du campanile en fer forgé dépassent en hauteur le tour Bermonde. L'ancien évêché abrite aujourd'hui un musée municipal.
La tour du Roi est le seul vestige d'un château aujourd'hui
disparu.
Les tours d'Uzès |
Nous quittons Usès en direction du sud. Vers le Pont saint Nicolas par la D 979. Le pont Saint-Nicolas de Campagnac est un pont en arc médiéval au-dessus du Gardon, datant du XIIIe siècle reliant les villes de Nîmes et Uzès .
La physionomie du pont a été très modifiée sous le Second Empire (1862) avec le rehaussement général du tablier du pont médiéval d'origine et le creusement, rive gauche, de la route actuelle, dans le rocher du prieuré dont plusieurs éléments disparaissent, permettant ainsi d'éviter le passage devant l'ancien prieuré de Saint-Nicolas de Campagnac le long du Gardon. Le 24 août 1944, l'armée allemande, dans sa retraite, fait sauter deux arches de l'ouvrage.
Plus haut, j'ai évoqué les colères du Gardon. En 2002, celui ci est passé trois mètres, environ, au dessus du tablier du pont. Une plaque de marbre indique la hauteur maximale de la crue. Quand on regarde la vallée. On imagine le débit.... Une petite illustration par un film amateur.
Nous remontons les gorges du Gardon que nous quittons pour
rejoindre Poulx puis Marguerittes par la
aux croisement et un sens de l'orientation en
panne. Nous avons contourné l'aéroport et un club de golf, longé l'autoroute,
traversé d’immenses zones agricoles avant de traverser un lotissement et de
retrouver la nationale et de rester coincé derrière un énorme tracteur
impossible à doubler. Bref tout ce qui pourrit la fin d'une balade qui était
pourtant bien agréable jusque là.
D135. A partir de ce dernier village, je pensais contourner Nimes. Cependant je me suis fourvoyé entre les indications incomplètes
D135. A partir de ce dernier village, je pensais contourner Nimes. Cependant je me suis fourvoyé entre les indications incomplètes
Après un certain nombre de péripéties dont le suivi d'un camion plein de fumier qui empestait, nous décidons de faire une pause à Vauvert.
Le village est à flanc de colline. Et la circulation dans
les ruelles étroites, en sens unique, n'est pas évidente. Par hasard, nous nous
retrouvons sur la place centrale. Celle ci est juxtaposée à à l'église et à la
tour de l'horloge, on remarque une très élégante fontaine en fonte de fer
particulièrement ouvragée datant du début du XXe siècle.
La tour de l'horloge du XIXe siècle,
coiffée d'une toiture à quatre pans en tuiles vernissées, comporte une cloche
du XVIIe siècle classée Monument
Historique. Cette tour surmonte l'ancienne porte médiévale de Saint-Gilles.
L'église paroissiale de la ville, Notre-Dame de
l'Assomption. Entièrement reconstruite à la fin du XVIIè ,suite au guerres de
religions est d'une architecture
particulièrement sobre, elle possède un modeste clocher mur sur le pignon de sa
façade.
S'extirper de Vauvert est aussi compliqué que d'y rentrer.
Surtout à l'heure de la sortie des écoles. Mais tant bien que mal, nous
reprenons la route à travers la
Camargue vers Varnon en passant à proximité de Saint Laurent
d'Aigouze et d'Aigues Mortes.
Il était temps de rentrer car la journée s'est révélée
longue et fatigante. La météo du lendemain étant incertaine nous aviserons le
moment venu.
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