Jazz manouche, pop et accents rock ont donné le ton de la soirée d'hier
Il y a quelques jours, Thomas Dutronc répétait chez lui à Paris. Une session acoustique à laquelle La Provence avait pu assister, comme un avant-goût de concert. Car au Silo, hier soir, c'est un peu de son chez soi, qu'avait emmené avec lui le chanteur. À commencer par ses musiciens (guitaristes, contrebassiste, batteur, claviériste), ses choristes et son staff, tels une bande de potes sur laquelle le chanteur sait s'appuyer pour échanger des regards appuyés ou quelques mots entre deux sets. Une ambiance "cocooning", matérialisée par des lustres, pour l'intérieur et par des photophores pour que le public s'imagine un soir d'été à l'extérieur.
Et tiens, pourquoi pas sur l'île de beauté ? "J'me fous de tout a été composé en Corse. C'est pas bien loin d'ici et juste à l'heure de l'apéritif" esquissera d'ailleurs Thomas Dutronc en introduction du quatrième titre. La Corse ou l'île sur laquelle son père Jacques Dutronc vit et auquel il rendra hommage en interprétant à l'heure du rappel Je n'suis personne qu'il a écrite pour lui et qu'ils interprètent dans le dernier disque en duo.
Jazz manouche, pop et accents rock ont donné le ton
D'ailleurs, à l'heure de rentrer en scène au milieu d'une forêt de guitares, la silhouette du chanteur, vêtu d'un haut de costume bleu marine, d'une chemise blanche et d'un jean sombre, rappelle étrangement celle du paternel. La duperie ne tient pas longtemps. Guitare électrique à la main, il entonne Aragon, le premier titre de son album "Eternels" jusqu'à demain. Avec Qui je suis, Thomas Dutronc marque son territoire, distillant une tonalité pop et colorée. Il enchaîne avec des titres issus de ses albums précédents Alerte à la blonde et J'me fous de tout avant d'interpréter le très applaudi J'aime plus Paris, qu'il entrecoupe d'un baiser envoyé à une jeune femme retardataire au premier rang.Resté seul sur scène avec le guitariste Rocky Gresset, Thomas Dutronc s'assoit, les mains jointes et les yeux pétillants de l'enfant impressionné devant tant de virtuosité. Il interprète ensuite l'intimiste I'll See You In My Dreams avant de rappeler ses musiciens pour deux "Django à l'ancienne". Du jazz manouche aux accents rock de Princesses en passant par les nuances plus psychédéliques de Chez les Yé-yé, Thomas Dutronc distille son talent, mettant en lumière celui des artistes qui l'accompagne. Sur J'suis pas d'ici, il invite ceux qui le veulent à venir esquisser quelques pas de swing sur scène. "À l'amour à la vie, au soleil et aux filles/Je veux lever mon verre et rêver devant la mer" chante-t-il juste avant le rappel. Une plutôt belle conclusion.
Vidéo réalisée par Valérie Vrel
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