Un beau succès pour la FFMC ! Près de 3.000 motards selon les organisateurs (1.500 selon la police) ont manifesté le 1er février à Paris. Ils demandaient d’avantage de places de parking et l’arrêt des verbalisations excessives.
Samedi 1er février au matin, un vent de panique soufflait chez les organisateurs de la manifestation des motards à Paris, les coordinateurs et militants des antennes de l’Essonne, de Seine-et-Marne, des Yvelines, du Val-d’Oise et de Paris-Petite-Couronne (PPC) de la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC). La pluie incessante depuis la veille risquait de mettre à mal l’organisation du rassemblement.
Mais les éléments s’apaisaient miraculeusement à l’heure du déjeuner et, à 14 heures sur l’esplanade du Château de Vincennes (94), un soleil timide accueillait les premiers manifestants.
Les motards arrivaient de plus en plus nombreux, jusqu’au départ vers 15h. Direction le périphérique intérieur, puis la place d’Italie (13e arrondissement de Paris), puis les Gobelins et le boulevard Henri IV (4e arrdt), où le défilé incessant des motos s’arrêtait, devant la permanence de campagne de la candidate PS à la mairie de Paris, Anne Hidalgo.
Des parkings !
Là, les militants traçaient à la bombe de peinture quelques emplacements de parking, manière symbolique de montrer qu’on peut stationner un 2-roues sur cet espace sans gêner la progression des piétons, poussettes, handicapés...
Puis le cortège démesuré s’étirait vers la place de la Bastille et empruntait la rue de Rivoli, pour stopper devant l’Hôtel de ville de Paris, avant de se disperser dans la satisfaction générale. Avec un tel nombre, les motards sont certains d’avoir été entendus par les élus, actuels et futurs.
Revendications
Mais que demandent-ils, au fait ? « D’avantage de places de parking que l’on peut installer sur des trottoirs en dehors des cheminements des piétons », explique Jean-Marc Belotti, coordinateur de la FFMC-PPC, « à proximité des passages protégés et des intersections afin d’améliorer la visibilité des différents usagers de l’espace public ».
« En contrepartie, la FFMC s’engage à diffuser la charte sur le stationnement », poursuit le militant. Une charte, cosignée en 2007 par les associations de motards, le maire le Paris et le préfet de Police, et qui n’est plus respectée. Cette charte précise que les deux-roues motorisés peuvent stationner sur les trottoirs à la condition, bien sûr, de ne pas gêner la progression des piétons.
Or, depuis 2007, les emplacements entre les arbres, par exemple, n’ont jamais été matérialisés par la mairie. Pire, les PV pour stationnement gênant pleuvent sur les motos et scooters à Paris (+26 % entre 2010 et 2011, à plus de 101.000 prunes cette année-là !).
Enfin, le candidat EELV à la mairie, Christophe Najdovski, a récemment émis un vœu destiné à interdire le stationnement des motos et scooters sur les trottoirs !
Il y avait donc urgence à se faire entendre pour ces usagers. Pour se faire, les antennes franciliennes de la FFMC ont agi en deux temps : d’abord, une rencontre avec les différents candidats, jeudi dernier. Et puis, ce rassemblement, à près de 3.000 manifestants, ce samedi.
Un succès, qui fait dire à certains qu’il va falloir compter sur les motards pour mieux organiser la circulation dans la capitale. À bon entendeur...
Nicolas Grumel - 01/02/2014
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