Après
une nuit de repos bien mérité, nous partons hors des sentiers
battus, du moins pour ce début de balade. Nous partons vers le Sud
par la D81 que nous quittons pour prendre la D601 au moment où elle
quitte le bord de mer. Direction Casaglione. La route est dans un
premier temps assez difficile et étroite. Mais elle est bien revêtue
ce qui facilite la progression.
Au
croisement avec la D201, il y a une chèvrerie. De belles bêtes nous
observent avec un brin de curiosité.
De là la route s’élargie et
la vitesse passe de trente kilomètres heure à cinquante. Le
pilotage de la moto est bien plus tranquille.
Les
poses photo se succèdent notamment à la sortie du village de
Casaglione qui est vraiment très joli.
Le tout aidé par une vue sur
le maquis avec la Méditerranée en fond. D’autant que la route, en
suivant la courbe de niveau des collines fait une grande boucle et
nous permet ainsi d’apprécier la vallée sur tous les angles.
Comme il est relativement tôt, le relief est bien souligné par les
ombres.
Toujours
en suivant les courbes de niveau, nous rejoignons Sari d'Orcino.
Petit village bien tipique.
Puis, nous franchissons le col de.....
avant de redescendre sur Sarrola Carcopino. Là on retrouve un peu de
circulation et la descente vers la plaine est lente... Mais lente...
Car avec l'étroitesse de la route et les virages qui se succèdent
il est difficile de doubler.
Nous
rejoignons la nationale Ajaccio - Corté. C'est la montée tranquille
vers Vizzavona.
La circulation est vraiment fluide. Je suis étonné
qu'il n'y ait pas plus de monde en pleine saison touristique. Les
virages s'enroulent tranquillement sans soucis. Certains sont un peu
plus sérés mais aucun n'est vraiment piégeux.
Les
sommets qui dominent la vallée de la Gravona se rapprochent
tranquillement et c’est toujours un plaisir pour les yeux. Le Monte
d’Oro, au nord domine la vallée du haut de ses 2300 mètres.
C’est
une constante dans tous les itinéraires de balades motos que
j’essaie de concevoir. Au-delà du plaisir de pilote, de tourner et
de virer c’est de pouvoir admirer les paysages. La montagne, en
général, et la Corse en particulier s’y prêtent très bien.
Quand dans l’ascension d’un col on retrouve le même paysage avec
un angle de vision qui évolue à chaque épingle et des détails
nouveaux qui apparaissent, je trouve çà magique et j’en suis
toujours émerveillé. C’est un plaisir fort. J’ai beaucoup plus
de sensations à rouler à soixante kilomètres heure, voire moins,
en montagne que de tirer une bourre à des vitesses pas possible sur
une ligne droite en plaine.
Au
col de Vizzavona, la fraicheur est de mise et est la bienvenue. Les
1160 mètre d’altitude et la fraicheur de la forêt environnante
se ressentent bien. Nous garons la moto à proximité d’un parc
d’accro-branche, nous nous changeons en randonneurs du dimanche et
nous voilà parti en direction de la « cascade des anglais »
Il
fait bon descendre dans la forêt. Au passage, nous commentons les
diverses difficultés des parcours en accro-branche. Il va de soit
que c’est bien plus facile quand on a les pieds bien vissés sur la
terre ferme.
Nous
touchons le fond du vallon. Un bar permet aux randonneurs de faire
une pose et, un peu plus loin, un petit pont de bois traverse un
torrent : l’Agnone.
Les photos sont de rigueur. Nous remontons
sur la rive droite du torrent à la recherche d’un coin pour pique
niquer. Les abords sont très fréquentés. Un peu de fraicheur dans
la chaleur estivale est toujours la bienvenue. Cependant, il nous
suffit de marcher quelques centaines ne mètres pour trouver un
endroit calme et à l’ombre.
Après
avoir récupéré et l’estomac plein, nous continuons à suivre la
marque du GR (sentier de grande randonnée) en appréciant le
paysage, les sauts du torrent ou les enfants qui s’ébattent
gentiment. Mais il faut toujours garder un œil sur l’endroit où
l’on pose les pieds car pierres et racines s’amusent à jouer des
tours aux promeneurs.
Nous
suivons le GR un moment et découvrons les paysages en lisière de
forêts sur les flancs du Monte de Oro. Au bout d’un moment, nous
nous disons qu’il serait temps de faire demi tour. A l’est les
nuages s’accumulent. Un orage éclatera avant ce soir.
Bien
sur, la descente est un peu plus délicate que la montée. Si le
souffle est moins court, les chevilles souffrent et les mains ne sont
pas de trop pour se tenir dans les zones un peu plus délicates.
Arrivés
au bar, nous nous faisons un plaisir d’apprécier un bon café, le
temps de récupérer.
Puis
nous remontons vers la moto tranquillement.
La
descente du col se fait tranquillement jusqu’à Ajaccio.
Nous
traversons la ville en direction des Iles Sanguinaires. Nous longeons
des plages saturées de monde.
Mais au fur et à mesure qu’on
s’avance, les rochers prennent la place du sable et les touristes
se font plus épars. En arrivant sur le parking qui rassemble les
véhicules au niveau de l’a barrière d’accès, je suis surpris
du faible nombre de visiteurs. Il n’est pourtant que la fin de
l’après midi. Nous ne nous en plaignons pas !
Un
petit peu de de marche et nous voici devant une tour génoise. Nous
la contournons et avançons jusque au cap. Les Iles sont très belles
même s’il est un peu trop tôt pour qu’elles s’ensanglantent
avec le coucher du soleil. D’ici elles paraissent sauvages. Une
végétation rase les recouvre.
Sur
le retour nous nous arrêtons manger une petite glace. Aucun intérêt
pour toi lecteur (trice)… Mais que çà nous a fait un grand bien !
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