Ce
soir, les vacances sont enfin, là. Les horaires de départ ne nous
donnent que peu de latence entre la fin de journée travail et
l’heure d’embarquement prévue.
Ma
compagne arrive à son tour. Nous nous mettons en tenue et c’est
parti.. Nous sommes dans les temps. Une descente sans encombre sur
Marseille, nous permet d’arriver à la gare d’embarquement dans
les temps.
Un fois enregistrés, il nous faut patienter, en plein soleil, sur une grande terrasse. C’est l’occasion ou jamais de faire quelques photos du port, du « silo » (un ancien silo à grain transformé en salle de concert) et de la tour CMA-CGM (siège social de la compagnie maritime du même nom). La lumière de fin de journée convient très bien à l’exercice.
A
l’embarquement je gare la moto contre le flanc du bateau et un
marin l’arrime avec une grosse corde et quelques coussins pour
éviter les chocs.
Ce n’est pas sans inquiétude que j’abandonne mon joujou pour monter ver la cabine.
Ce n’est pas sans inquiétude que j’abandonne mon joujou pour monter ver la cabine.
Escalators
et escaliers se succèdent pour monter vers les ponts supérieurs.
Les aspects de luxe tape à l’œil et d’effets vieillots se
mélangent et me laissent une drôle d’impression. La cabine est
compacte mais fonctionnelle. Simplement il faut éviter de se croiser
entre les lits. Nous remontons vers les passerelles. La vue sur le
port est agréable et nous admirons le Danielle Casanova qui y fait
son entrée.
Appareillage.
On a l’impression que le bateau s’ébroue en s’éloignant du
quai. Nous passons devant le Danielle Casanova amarré avant de faire
un demi-tour tiré au cordeau. La sortie du port se fait à faible
allure et majestueusement.
Nous passons devant le MUCEM et le fort
Saint Jean avant que le Vieux Port et Notre Dame de la Garde ne se
dévoilent. Pendant la traversée de la rade, le Venizelos prend son
allure de croisière et le Château d’If, les iles du Frioul puis
celles de Marseilleveyre défilent dans la lumière du soleil
couchant.
Le
sillage du car ferry prend les couleurs douces du crépuscule.
Au
matin, presque frais et dispos, nous retrouvons le pont du Venizelos.
Nous nous situons dans le détroit entre la Sardaigne et la Corse. La
côte sarde est superbe. La lumière rase du soleil levant accentue
le cisellement des falaises. Après avoir contourné, très
largement, les iles Lavezzi, le bateau remonte vers le nord et Porto
Vecchio. Le golfe est profond et bien abrité. Il ne se dévoile que
progressivement à nous.
Il
est temps de retourner voir la moto qui nous attend sagement à son
emplacement. J’enlève le boute qui l’enserre contre la paroi du
bateau, quelques vérifications, arrimage du polochon sur le porte
paquet et nous sommes prêt. Nous attendons avec impatience que le
panneau arrière du car ferry s’abatte pour nous laisser sortir. Et
c’est sans un regard pour le Venizelos que nous quittons le port,
l’esprit entièrement tourné vers les vacances qui s’ouvrent à
nous.
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