Pages

lundi 11 février 2013

Entre Corbières et vallée de l'Aude


Cette boucle va nous permettre de découvrir différents aspects des Corbières. Au niveau du relief, de la végétation ou de l’habitat humain. Ce parcours est à éviter part temps de fortes chaleurs.


Nous partons de Camplong d’Aude. Ce petit village réunit quatre cent habitants. Sa principale ressource locale est la production de vin. Vin des Corbières bien sur. Epais et puissant. Un vin qui ne s’en laisse pas compter face aux sauces les plus fortes.
Au sortir du village, nous longeons le ruisseau des Mattes par la D114. Rapidement, nous nous enfonçons dans les gorges de Congoust. Le ruisseau est quasiment inexistant en été. Mais on sent sa force en période orageuse par la taille des rochers qu’il est capable de déplacer. Les falaises ne sont pas impressionnantes par leur hauteur. Mais la végétation, courte, les pierres présentes de partout laissent une impression d’aridité et de bout du monde.

A tel point que mon fils se demandait si le trésor des Wisigoth pouvait être enterré dans ce coin perdu. Je ne sais pas si celui en espèces sonnantes et trébuchantes se trouve par là, mais l’endroit incite l’être humain à se retrouver face à lui-même. Il incite à découvrir un trésor  bien vivant. Celui de sa propre âme.


Au sortir des gorges, nous débouchons sur la plaine de Montlaur. La vue s’élargie et l’esprit du voyageur sort de sa solitude.

  

Deux kilomètres après la sortie du village, prendre à gauche direction Arquettes en Val. Le village à flanc de colline annonce le début d’une longue grimpée dans la colline en suivant la D42. Le paysage se fait, à nouveau, grandiose au fur et à mesure de la montée.

 

A notre gauche les Combes de Gary incitent au respect. La garrigue rase laisse pressentir des périodes ventées difficiles. Nous basculons ensuite dans la vallée de la Lauquette . On quitte la D42 pour la D60 juste après le Lac des Corbières et avant le Mas des Cours. La direction "maîtresse" à garder étant celle de Saint Hilaire. Les 23 kilomètres entre Arquettes en Val et Saint Hilaire sont assez éprouvants. Une pose et une visite de l'abbaye locale sont les bienvenus.


L'abbaye bénédictine de Saint Hilaire a traversé douze siècles d'histoire et se veut le berceau de la blanquette de Limoux (XVIeme siècle).. Les premiers écrits mentionnant son existence datent de l'an 825. Son histoire a été marquée par le pillage subit pendant la croisade contre les albigeois. A l'époque, les moines ont été soupçonnés de favoriser l'hérésie cathare. Pendant la guerre de cent ans elle se retrouve à nouveau en difficultés et les moines la quittent à la Révolution quand elle a été vendue comme Bien National.

Les principaux centres d'intérêt de l'abbaye de Saint Hilaire sont:
  • son cloitre en forme de trapèze irréguilier,
  • l'église qui héberge un superbe sarcophage en marbre blanc des pyrénnées
  • le logement abbatial dont les peintures sont bien conservées

 

Poursuivons notre route en direction de Limoux. A la sortie de Sait Hilaire la route monte et nous permet d'apprécier une vue globale sur le village. La route sillonne un paysage où garrigue et zones cultivées s'entrelacent. La route redescend tranquillement vers la vallée de l'Aude et Limoux.

Limoux est une bourgade d'environ dix mille habitants. Sa visite mériterait une journée complète. Sa fondation remonte à la fin du VIIIeme siècle. Dépendante d'abord de l'abbaye de Saint Hilaire, elle devient au Xeme siècle chef lieu de la vicomté de Razès. Pendant "la croisade contre les albigeois" elle change de mains à plusieurs reprises avant d'échoir à la couronne de France.


Limoux a été aussi marqué par l'histoire sociale mouvementée de la société Myrys, chausseur "à petit prix", dont les 257 salariés ont attendus 15 ans pour être indemnisés par le groupe financier britannique Gary Klesh "pour licenciement sans cause réelle et sérieuse". Aujourd'hui l'ancienne usine abrite une zone d'entreprises.

En baladant dans la ville, on découvre ses places, ruelles, boulevards, musées, monuments. Du promontoire de Notre Dame de Marceille aux terrasses de la place de la République ,en passant par la cathédrale Saint-Martin ou les berges de l'Aude. 
   
    Les principaux lieux à voir sont
  • Notre Dame de Marceille
  • le musée Petiet (musée public)
  • le musée du Piano (musée public)
  • le musée des Automates (musée privé)
  • le musée de l'imprimerie (musée public).
  • le jardin aux plantes parfumées de la Bouichère (jardin privé)
Une dernière curiosité s'offre à nos yeux en quittant la ville: les baigneuses sont bizarres dans ce coins là !


Notre itinéraire nous conduit vers Saint Polycarpe. Il faut penser à revenir sur la rive droite de l'Aude pour trouver une route, la D129, qui remonte sa vallée sur quelques kilomètres avant de grimper plein Est.

Saint Polycarpe vaut pour les restes de son abbaye, en ruine, qui appartient à un propriétaire privé et son église. Un aqueduc qui amenait l'eau au village, en surplombant la rivière, est remarquable par sa construction selon deux motifs architecturaux différents.


Nous poursuivons notre route, la D 129,  jusqu'à un petit collet où, au croisement, nous prenons la D40, sur la gauche, qui descend rapidement dans une vallée étroite et verdoyante.  Si le beau temps est de la partie, les paysages sont superbes et valent des arrêts photo.


On rejoint la vallée de l'Orbieu à la sortie de ses gorges. (Pour les visiter prendre à droite sur la D212 et vous pouvez les remonter jusqu'au Pont d'Orbieu) Notre itinéraire nous laisse descendre tranquillement la vallée en ne manquant pas s'apprécier les ruines du château de Durfort.




Quand la vallée s'élargit on aperçoit Lagrasse et le clocher de son Abbaye.



A la sortie de Lagrasse, la plaine de l'Orbieu s'ouvre devant nous et on suit la D212, au milieu des vignes,en direction de Fabrezan. N'oublions pas de la quitter pour remonter sur Camplong d'Aude.



Cette balade représente un parcours de 110 km en terrain vallonné. Un régal pour les motocyclistes. Pour les cyclistes, il demande un entraînement certain pour être parcouru avec plaisir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire