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dimanche 22 mai 2011

La Provence: Marseille : 750 motards qui ont tout fait pour être vus…

Inscrite de longue date au calendrier de la Fédération française des motards en colère (FFMC), la manifestation, prévue hier entre Marseille et Aubagne, a pris un nouveau tour à la lumière des décisions prises récemment par le Comité interministériel de sécurité routière (CISR) au sujet de la pratique du deux-roues. Particulièrement remontés, près de 750 motards venus de six départements (04, 06, 13, 30, 34, 84) s'étaient en effet donné rendez-vous sur la place du Dôme, dans le quartier de Saint-Just, avant de rejoindre Aubagne en convoi; une ville d'arrivée choisie à dessein, car considérée par la FFMC comme emblématique de l'insécurité routière pour les deux-roues.


Une très forte mobilisation qui témoignait surtout de la colère et de l'incompréhension suscitée par certaines des mesures prônées par le CISR, notamment la suppression des panneaux indicateurs de la présence de radars, l'obligation faite aux motards d'apposer à l'arrière de leur véhicule une plaque d'immatriculation de plus grande dimension (donc plus facilement identifiable par les forces de l'ordre) et le port obligatoire pour les pilotes de deux-roues, d'un gilet de sécurité leur permettant d'être plus visibles pour les autres usagers de la route.


"En clair, on nous explique que piloter une moto en tee- shirt, en short et en tongs ne pose aucun problème de sécurité, pourvu qu'on porte le gilet jaune, fait remarquer Philippe Stoppacher, élu au conseil d'administration de la FFMC-13. Quant aux radars, les gens vont piler dès qu'ils apercevront quelque chose de suspect au bord de la route. Et comme les automobilistes respectent rarement les distances de sécurité, on va tous se rentrer dedans." Les propriétaires de deux-roues ne s'étaient d'ailleurs pas fait prier, hier, pour tourner en dérision ces mesures, arborant notamment les tenues les plus visibles et donc les plus excentriques.

Plus sérieusement, leur fédération estime disposer de l'expérience et de la légitimité nécessaires pour réclamer l'arrêt de la répression ciblée sur les deux-roues, une concertation sur les infrastructures routières dangereuses, des aides fiscales incitatives pour l'acquisition d'équipements de protection, ainsi qu'une véritable législation sur la circulation entre les files de voitures. Elle demande également que la sécurité routière devienne une matière à part entière, enseignée à tous les stades de la scolarité. "Mais la prévention et la sensibilisation des gens coûtent de l'argent, alors que la répression en rapporte", lâchait alors un manifestant.

Philippe GALLINI, la Provence du 22 mai 2011

1 commentaire:

  1. Bravo, continuez, on suit le 28 mai, antennes FFMC 32+64 ,
    On ne lâchera pas !
    ShadowRidersfrance

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