Calvin Russell avait subi l'année dernière une greffe du foie.
Né à Austin en 1948, Calvin Russell, après une enfance dans un milieu très modeste de l'Amérique profonde, avait vécu une existence chaotique, marquée par plusieurs séjours en prison pour de petits délits. Il avait commencé à composer derrière les barreaux. A l'âge de 40 ans, la chance lui avait souri lorsqu'un producteur français, Patrick Mathé, fondateur du label New Rose, l'avait découvert dans un bar d'Austin. Ce musicien qui donnait la pleine mesure de son talent sur scène ficelait des rock blues et des ballades inspirés. Son authenticité et son côté marginal et rebelle avaient séduit les amateurs du genre en France, où il s'était même installé quelques années.
Plusieurs de ses albums, dont A Crack in time, This is my life, Sam, tous parus dans les années 90, ont rencontré un succès commercial. nAvec son visage cabossé surmonté d'un éternel stetson, ses boots poussiéreuses, son blue jean usé et ses nombreux tatouages, Calvin Russell semblait tout droit sorti d'un western.
Sur Unrepentant (XIII Bis Records), paru en 2007, il délivrait encore avec verve ses riffs mordants, son rock'n roll blues. Son dernier album, Dawg eat dawg, est paru en 2009.
Live in Issy-les-Moulineaux en juin 2009
Article paru dans L'Humanité du 4 avril 2011
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