Essai de deux Victory

Victory vous connaissez ?

il y a peu de chance que ce soit le cas. Cette marque est importé en France depuis l'été 2010. Elle appartient à la société Polaris plus connue pour ses quads et autres motoneiges dans nos contrées. Je vais me faire un plaisir d'essayer deux modèles histoire de voir ce que ces bêtes ont dans le ventre...



Victory produit des motos construites autour d'un moteur unique de 1731cc (106 cubic inches) de 93 CV de puissance et d'un couple de 144 Nm. Le modèle essayé est le plus rudimentaire de la gamme. Le Vegas 8 ball. son poids à vide est de 290 kg. voilà qui force le respect.

Ce n'est pas sans appréhension que j'approche la bête. Le vendeur m'explique les principaux points pour sa gestion.

Demarrage, Ah l'injection : starter automatique.... quel bruit... un doux feulement.

Je manœuvre la moto pour la sortir du parking. elle se laisse faire . Je ne sens pas la masse de l'engin au bout des doigts. Le centre de gravité placé très bas et les masses bien centrée expliquent cela.

Allez ! Je me lance, démarrage pépère à basse vitesse et c'est parti.... La moto se montre manoeuvrable. Elle s'engage dans les ronds points sans souci penche puis se redresse volontier. On se sent vite à l'aise avec. Il suffit d'ouvrir les gaz pour qu'elle me cataplte. Eh ! On est en ville du calme. Les ralentisseurs me le rappellent. Mais les amortisseurs remplissent leur rôle à merveille. La bête est confortable.

Un feu rouge, je tombe en première et la moto butte immédiatement. Un sacré frein moteur. La première est vraiment courte. Il va falloir faire attention.

Sorti de Salon de Provence, je file vers Pélissanne. La moto répond à la moindre solicitation. Je double sans effort. Ce moteur est un régal. Il pousse fort. La cinquième est limite sous régime à 90 km/h... Je n'ai pas eu l'occasion de passer la sixième du coup. il m'aurait fallut faire un test autoroutier pour çà.

La petite route qui monte vers Vernègues me permet d'apprécier les qualités dynamiques d'un brelon qui ne demande qu'à pencher, freine et accélère sans soucis... A condition d'éviter de tomber en première.... En fait elle n'est à utiliser qu'au départ arrêté.


La descente sur Salon, se passe sans souci sur une route aux courbes moins serrées qui sont engagées avec plaisir... "Penche plus, penche plus" me dit la moto. Avec les kilomètres parcourus on se sent bien à l'aise sur ce joujou.

De retour devant le concessionnaire Shop Moto, petit débriefing avec un vendeur très occupé par ailleurs et test du modèle haut de gamme : le Victory Vision Tour.

Là on change de monde. On tombe sur un concurrent de la Honda Goldwing ou de l'Electra Glide de Harley-Davidson. Bref un monstre....

Je me sens plus qu'intimidé. La manœuvre à basse vitesse n'est pas aisée et j'ai du mal à prendre mes repères avec des plateaux  en lieu et place des reposes pieds classiques. Une fois qu'on en prend la mesure et la masse (395 kg à vide tout de même) on gère le joujou tranquillement. Il est très confortable et se laisse mener en douceur.

Le 1700 est plus à la peine. Les 100 kg de plus que le modèle précédent ne passent pas inaperçus. Mais on n'est plus sur une moto. On est dedans. Protégé par le vaste carénage et la bulle qui se règle électriquement.

La balade est plus courte. Je n'ose pas monter vers Vernègues mais me contente de filer vers Lançon de Provence.

Ce n'est pas une moto pour moi. Je la rends au concessionnaire avec un certain soulagement.

suite des essais aux prochains épisodes.