samedi... c'était manifs de motards organisées par la Fédération Française des Motards en colère (FFMC)dans toute la France
La presse en a fait des comptes rendus.... lisez les
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Les motards perturbent la circulation
AFP 23/10/2010
Plusieurs milliers de motards, rassemblés à l'appel de la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) pour protester contre le contrôle technique des deux-roues motorisés, ont perturbé la circulation dans plusieurs villes de France aujourd'hui.
A Paris, le rassemblement a réuni quelque 4.000 motards, auxquels se sont ajoutées 1.500 personnes venant des départements du Nord, a affirmé Fabrice Vidal, un militant de la FFMC-Paris. La préfecture de police de Paris (PP) a annoncé "1.300 motos" dans la capitale.
Les participants ont bloqué pendant une trentaine de minutes une chaussée du boulevard périphérique à la hauteur de la Porte d'Auteuil en milieu d'après-midi, selon le Centre régional d'information et de circulation routière (CRIR) d'Ile-de-France. Ils ont ensuite perturbé la circulation dans l'ouest parisien mais la situation est redevenue normale en fin d'après-midi. Ils se sont ensuite rassemblés devant l'Assemblée nationale où ils devaient prononcer un discours et lancer des fumigènes, avant de se disperser, selon M. Vidal.
Le Centre National d'Information Routière (CNIR) a également fait état de perturbations en Charente-Maritime, sur la rocade de La Rochelle, dans le sens nord-sud. A Toulouse, 450 motos et 600 personnes se sont rassemblées selon la police et les organisateurs, tandis qu'à Auch (Gers) 350 motards ont bloqué les rues de la ville en brandissant un motard pendu. A Albi (Tarn), ils étaient 40 motos et 50 personnes. La manifestation a réuni 1.000 participants à Bordeaux selon la police, dans le centre-ville.
Ces rassemblements visaient à protester contre la décision du gouvernement de mettre en place prochainement 'un contrôle technique obligatoire biennal pour tous les cyclomoteurs", selon la FFMC.
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journal du centre :
Les motards en colère manifestent
La section nivernaise de la FFMC s'est rassemblée place Carnot, puis a défilé en centre-ville, en organisant des opérations escargot, avec distribution de tracts à l'appui.
« Nous nous opposons au projet d'instauration d'un contrôle technique pour les motos de 50 cm3 à partir du 1er janvier 2011. De plus, nous manifestons pour la législation de la circulation interfile », résume Jérémy Goulet, coordinateur départemental de la FFMC. C'est-à-dire le droit de se faufiler entre les voitures à vitesse réduite, en cas d'embouteillage.
Une délégation de la FFMC 58 a été reçue par Emmanuelle Fresnay, directrice de cabinet du préfet, en fin d'après-midi.
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Le Progrès.fr
C'est maintenant au tour des motards de bloquer
publié le 23.10.2010 04h00
Après les gaz lacrymogènes, les gaz d'échappement. Entre 3 et 6 000 motards, venus de 12 départements, vont converger samedi après-midi place Bellecour.
Une manifestation monstre qui a lieu simultanément dans toutes les grandes villes de France. « Dans le Rhône, nous avons manifesté gentiment à dix reprises depuis le début de l'année. Sans avancée, ni résultat. Pour nous, il est temps de passer à des actions coups de poing à la mesure de notre colère et de notre frustration », explique Julien Despierres, coordinateur de la Fédération du Rhône des Motards en Colère.
Toute l'après-midi, l'imposant cortège va se promener dans et autour de Lyon, avec des actions fortes devant la préfecture, puis divers blocages, notamment sur l'A42 et le boulevard périphérique. Parmi les autres grands axes qui devraient être visités, le boulevard Pinel, les avenues Général-Frère, Tony-Garnier, Berthelot, les quais de Saône ou encore le tunnel de la Croix-Rousse.
Eux ne parleront pas de retraite, mais de sécurité et de reconnaissance. Avec deux revendications principales : « Il faut que soit légalisée la circulation entre les files. Elle est pratiquée par tous, mais comme elle n'est pas reconnue et inscrite au code de la route, elle n'est pas enseignée.
Au lieu d'être encadrée par des règles de bon sens, elle fait l'objet de campagnes de répression de plus en plus sévères ».
Autre sujet qui attise la colère des motards, le projet de mettre en place un contrôle technique pour les deux-roues motorisés : « Cela coûtera cher à l'usager et rien à l'État », poursuit Julien Despierres, « et cela permettra à ce dernier de prétendre faire quelque chose pour la moto, tout en évitant de se poser les vraies questions.
Celles qui concernent la formation des conducteurs, les équipements les infrastructures ou encore les comportements inadaptés.
Nous interpellons le gouvernement depuis des mois sur ces questions, et nous ne récoltons que silence et mépris. C'est pour cela que les gentilles balades en ville, c'est fini ».
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Le Progrès.fr
Hier, les motards en colère ont envahi les rues de Lyon
publié le 24.10.2010
Un millier de motards ont manifesté hier dans Lyon et sa périphérie. Ils ont réclamé « la reconnaissance des spécificités des deux-roues motorisés.
« Notre appel est une réaction au double langage des pouvoirs publics qui nous invitent à discuter d'une meilleure prise en compte des deux-roues motorisés d'un côté et qui renforcent la répression de l'autre ».
Entre 4 000 motards venus de douze départements, selon les organisateurs, et 1 500, selon la police, se sont rassemblés hier après-midi sur la place Bellecour, en plein cœur de Lyon, à l'appel de la Fédération française des motards en colère (FFMC) à l'occasion de manifestations dans toutes les grandes villes de France.
Objectif : « Interpeller les autorités pour la légalisation de la circulation interfiles et dénoncer l'obligation du contrôle technique des deux-roues motorisés », explique le coordinateur de la FFMC 69, Julien Despierres.
« La circulation entre les files dans les embouteillages est une pratique courante depuis deux décennies. Elle a été légalisée en Autriche et aux Pays-Bas. En France, sous prétexte qu'elle n'est pas inscrite dans le code de la route, celle-ci fait l'objet de campagnes de répressions sévères, ce qui peut valoir au conducteur jusqu'à trois procès-verbaux pour la même infraction », renseigne-t-il. Et d'affirmer, dans un contexte de développement d'une société de contrôle déresponsabilisant les citoyens, l'absurdité du contrôle technique obligatoire : « Sa mise en place pour les motos ne serait qu'une contrainte bureaucratique de plus sans bénéfice du point de vue de la sécurité ».
Durant près de trois heures, les manifestants ont défilé, à coup de ronflements de moteur et de concerts de klaxons, dans Lyon et sa périphérie.
Les actions fortes se sont principalement déroulées devant la Préfecture où des fumigènes ont été allumés alors que la FFMC 69 déplorait le « silence » et le « mépris » des autorités concernant ses revendications. Plus symbolique, le centre « Sécuritest » de l'avenue Paul- Santy a été recouvert de papier hygiénique pour stigmatiser sa démarche publicitaire engagée pour le contrôle technique des motos alors qu'il n'est pas encore obligatoire. A noter que l'A 42 a été bloquée pendant trente minutes.
Si aucun incident n'a été signalé, les motards ont cependant perturbé la circulation dans le centre-ville. Au grand désespoir des automobilistes, saturés de voir le trafic une nouvelle fois bloqué après une semaine de violences et de contestations contre la réforme des retraites.
« Le bilan de la manifestation est positif, la mobilisation très forte : si le discours du gouvernement ne change pas, on remettra cela en 2011 », a néanmoins ponctué Julien Despierres.
Les pouvoirs publics sont avertis.
Cyril Serralta
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La Dépêche
Les motards prennent la ville
manifestation
Hommage rendu par les motards lors de la mise à mort symbolique. /Photo DDM, Nedir Debbiche
La fédération française des motards en colère a organisé des manifestations hier dans plusieurs villes dont Auch pour protester contre le contrôle technique.
Il est environ 14 h 50 quand les premiers motards arrivent sur la Patte d'Oie à Auch. Les moteurs vrombissent, des fumigènes se joignent aux gaz d'échappement pour alourdir l'atmosphère. Les commerçants et passants, médusés, regardent le spectacle. Certains immortalisent la scène. Un automobiliste à qui on propose de se retourner, décline : « ça m'amuse un peu de les regarder ». Il faut dire que la manifestation en impose : 350 à 400 machines, sportives, routières, américaines ou japonaises, jusqu'à des mobylettes affrétées par l'association ADEM qui fait de l'éducation auprès des jeunes. Tous ces motards sont rassemblés à l'appel de la FFMC 32. Un peu partout en France la fédération des motards en colère a appelé à manifester contre le contrôle technique, la sanction des remontées de file. « Le contrôle n'a aucune utilité en matière de sécurité. Il ne sert qu'à répondre aux lobbies des gros centres », estime Nathanaël Gagnaire de la FFMC 32. Quant aux remontées de file, jusqu'alors tolérées, elles sont verbalisées notamment en région parisienne. Il demande qu'elles soient autorisées, réglementées et enseignées. « La formation est insuffisante. Il faut enseigner le partage de la route et arrêter de monter les gens les uns contre les autres comme Brice Hortefeux qui parle de vilains petits canards », dit-il.
Auch a réuni des manifestants venus du Gers, du Lot-et-Garonne, du Tarn-et-Garonne, des Hautes-Pyrénées, des Pyrénées atlantiques et des Landes se. Ils se sont rassemblés route de Toulouse avant de venir défiler dans la ville basse. Trois quarts d'heure de pause sur l'avenue Alsace et le pont de la Treille avec la mise à mort symbolique d'un motard -pantin de chiffon pendu à une nacelle-. Puis le cortège s'ébranle à nouveau pour finir en opération escargot sur la rocade. « La manifestation d'aujourd'hui est le préambule à des actions plus fortes », annonce Nathanaël Gagnaire.
F.R.
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Ouest France
Près de 600 motards manifestent à Quimper
Social samedi 23 octobre 2010
Le centre-ville de Quimper a été paralysé une partie de l’après-midi par une manifestation organisée par la Fédération française des motards en colère.
Environ 600 motards se sont rassemblés à Penvillers avant de prendre la direction des quais. Une délégation a été reçue par Maurice Baratte, directeur de cabinet du préfet. Pendant l’entretien, les manifestants ont parcouru les rues du centre.
Les Motards en colère contestent notamment l’instauration d’un contrôle technique pour les motos, « une fausse bonne idée » selon la fédération.
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- La Voix du Nord - vendredi 22.10.2010, 05:12
Les motards en colère voudraient se réconcilier avec les routes, et ceux qui les font
Marre de la réputation de têtes brûlées. Les motards militent pour un meilleur partage de la route.
| LES VISAGES DE L'ACTUALITÉ |
Demain, la Fédération française des motards en colère (FFMC) organise une grande manifestation à Paris (lire ci-dessous). En Sambre-Avesnois, ses membres essayent depuis plusieurs années de sécuriser les routes pour tous les deux roues, pas seulement les motos. Une mission pas toujours bien perçue. Pourtant...
PAR CÉCILE LEGRAND-STEELAND
clegrandsteeland@lavoixdunord.fr
« Chaque fois c'est la même réponse : "Ah oui mais vous, les motards, vous n'avez qu'à rouler moins vite". C'est tout ce que les gens retiennent. » Freddy Dupont n'en peut plus de cette généralisation.
Comme tous les motards en colère, il reconnaît volontiers la stupidité de certains. De là à ce que tous les utilisateurs de deux roues soient placés dans le même sac... « À la télé, les motards sont montrés comme des délinquants. On se bat au quotidien pour des aménagements sécurisés et eux, cette minorité, ils démolissent tout notre boulot en se comportant comme ça. » D'autant que question critiques, les automobilistes auraient plutôt intérêt à balayer devant leur porte. « Et que je mange mon casse-dalle, et que je téléphone au volant, et que je déboîte sans clignotant... » « Motards en colère ». Même le nom de la fédération est incompris. « Pourquoi on est en colère ? Parce qu'il y a des drames qu'on aurait pu éviter. Parce qu'on est malades de ramasser des copains par terre. » Bref, de se heurter, trop souvent, à une façon de penser les aménagements routiers qui ne tient pas compte de la fragilité des utilisateurs de deux roues. Un motard, un cyclomotoriste, un cycliste, n'ont pas de carrosserie pour les protéger.
Une vulnérabilité qu'on peine à imaginer, bien au chaud dans l'habitacle de sa voiture. Alors pour aider les élus à en prendre conscience, les motards en colère ont embarqué des élus maubeugeois en 2009, pour une balade en ville. « On avait été très bien reçus. C'est vrai qu'à moto, on n'a pas le même regard sur la route. Ils s'en sont bien rendu compte et étaient allés jusqu'à nous dire qu'ils modifieraient certaines choses.
» Un an après, la plupart de ces interventions se fait encore attendre (lire ci-dessous). À Hautmont, la situation est encore différente. « C'est le point noir question communication. » Depuis 2006, la FFMC pointe vainement du doigt la dangerosité d'un secteur pavé, rue Gambetta, et les arrêtes saillantes de certains ronds-points. Ailleurs, des coussins berlinois défectueux, des bacs à fleurs trop près de la route, les nids de poule sont autant de dangers potentiels. En 2008, la FFMC de Sambre-Avesnois a envoyé 153 courriers aux mairies du secteur. Une lettre qui demandait en substance aux élus de prendre en compte les deux roues dans leurs projets routiers. « On n'a eu qu'une seule réponse : la mairie de Maroilles. Ils nous ont consultés sur l'aménagement de la traversée du village.
» Doucement mais sûrement, les esprits s'éveillent aux risques. À Gommegnies, un élu, lui-même motard, les a appelés spontanément. « Il nous a dit qu'il voulait nous rencontrer parce qu'ils allaient lancer des travaux mais qu'ils ne voulaient rien faire sans notre avis. » Les motards en colère poursuivront leurs actions.
Parce qu'« on a tous le droit de faire des erreurs, sur la route. Mais il faut que la route puisse nous les pardonner ». •
Départ de la manifestation à Paris demain samedi à 9 h à Berlaimont, au café du Moulin. Tél : 06 33 04 88 82.
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La Voix du Nord - dimanche 24.10.2010, 05:15 -
Derrière les panaches de fumée blanche, une revendication en trois lettres : non. « Non au contrôle technique des deux-roues motorisés ! » qui devrait être mis en place prochainement. La Délégation interministérielle à la sécurité et à la circulation routière entend par cette obligation biennale lutter contre les « débridages » des engins. Les deux-roues motorisés étaient appelés à manifester dans tout le pays.
À Lille, les motards du Nord s'étaient donné rendez-vous sur la grand-place. Point de départ d'un périple sous la pluie, direction Paris, pour un grand rassemblement de la Fédération française des motards en colère. « Un motard est passionné. Il prend soin de sa moto, défend David, 26 ans, d'Annoeul-lin. Moins de 1 % des accidents sont dus à l'état des deux-roues. Et puis, des motos comme celle-là(il pointe une Kawasaki de forte cylindrée) n'ont pas vraiment besoin de débridage. Cela ne concerne que les scooters ! » Les motards ont filé en cortège pour dire leur colère à Paris. •
S. CH.
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clegrandsteeland@lavoixdunord.fr
« Chaque fois c'est la même réponse : "Ah oui mais vous, les motards, vous n'avez qu'à rouler moins vite". C'est tout ce que les gens retiennent. » Freddy Dupont n'en peut plus de cette généralisation.
Comme tous les motards en colère, il reconnaît volontiers la stupidité de certains. De là à ce que tous les utilisateurs de deux roues soient placés dans le même sac... « À la télé, les motards sont montrés comme des délinquants. On se bat au quotidien pour des aménagements sécurisés et eux, cette minorité, ils démolissent tout notre boulot en se comportant comme ça. » D'autant que question critiques, les automobilistes auraient plutôt intérêt à balayer devant leur porte. « Et que je mange mon casse-dalle, et que je téléphone au volant, et que je déboîte sans clignotant... » « Motards en colère ». Même le nom de la fédération est incompris. « Pourquoi on est en colère ? Parce qu'il y a des drames qu'on aurait pu éviter. Parce qu'on est malades de ramasser des copains par terre. » Bref, de se heurter, trop souvent, à une façon de penser les aménagements routiers qui ne tient pas compte de la fragilité des utilisateurs de deux roues. Un motard, un cyclomotoriste, un cycliste, n'ont pas de carrosserie pour les protéger.
Une vulnérabilité qu'on peine à imaginer, bien au chaud dans l'habitacle de sa voiture. Alors pour aider les élus à en prendre conscience, les motards en colère ont embarqué des élus maubeugeois en 2009, pour une balade en ville. « On avait été très bien reçus. C'est vrai qu'à moto, on n'a pas le même regard sur la route. Ils s'en sont bien rendu compte et étaient allés jusqu'à nous dire qu'ils modifieraient certaines choses.
» Un an après, la plupart de ces interventions se fait encore attendre (lire ci-dessous). À Hautmont, la situation est encore différente. « C'est le point noir question communication. » Depuis 2006, la FFMC pointe vainement du doigt la dangerosité d'un secteur pavé, rue Gambetta, et les arrêtes saillantes de certains ronds-points. Ailleurs, des coussins berlinois défectueux, des bacs à fleurs trop près de la route, les nids de poule sont autant de dangers potentiels. En 2008, la FFMC de Sambre-Avesnois a envoyé 153 courriers aux mairies du secteur. Une lettre qui demandait en substance aux élus de prendre en compte les deux roues dans leurs projets routiers. « On n'a eu qu'une seule réponse : la mairie de Maroilles. Ils nous ont consultés sur l'aménagement de la traversée du village.
» Doucement mais sûrement, les esprits s'éveillent aux risques. À Gommegnies, un élu, lui-même motard, les a appelés spontanément. « Il nous a dit qu'il voulait nous rencontrer parce qu'ils allaient lancer des travaux mais qu'ils ne voulaient rien faire sans notre avis. » Les motards en colère poursuivront leurs actions.
Parce qu'« on a tous le droit de faire des erreurs, sur la route. Mais il faut que la route puisse nous les pardonner ». •
Départ de la manifestation à Paris demain samedi à 9 h à Berlaimont, au café du Moulin. Tél : 06 33 04 88 82.
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La Voix du Nord - dimanche 24.10.2010, 05:15 -
Motards en colère : un Lille - Paris pour mettre un frein au contrôle technique
À Lille, sous la pluie, les motards ont fait hurler les mécaniques. PHOTO PHILIPPE PAUCHET
| GROGNE |
Quand les motards sont en colère, ils se font entendre. Hier matin, sur la grand-place de Lille, comme un départ de Grand Prix, quelque 150 Yamaha, Kawasaki, BMW et autres Triumph ont fait hurler à la mort les moteurs et, exploit sur un sol détrempé, ont brûlé de la gomme. ...
Derrière les panaches de fumée blanche, une revendication en trois lettres : non. « Non au contrôle technique des deux-roues motorisés ! » qui devrait être mis en place prochainement. La Délégation interministérielle à la sécurité et à la circulation routière entend par cette obligation biennale lutter contre les « débridages » des engins. Les deux-roues motorisés étaient appelés à manifester dans tout le pays.
À Lille, les motards du Nord s'étaient donné rendez-vous sur la grand-place. Point de départ d'un périple sous la pluie, direction Paris, pour un grand rassemblement de la Fédération française des motards en colère. « Un motard est passionné. Il prend soin de sa moto, défend David, 26 ans, d'Annoeul-lin. Moins de 1 % des accidents sont dus à l'état des deux-roues. Et puis, des motos comme celle-là(il pointe une Kawasaki de forte cylindrée) n'ont pas vraiment besoin de débridage. Cela ne concerne que les scooters ! » Les motards ont filé en cortège pour dire leur colère à Paris. •
S. CH.
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Var Matin
Boucan d'enfer pour motards en colère
Publié le dimanche 24 octobre 2010 à 00H00 -
Le cortège a pris le chemin de la mairie. BOUTRIA LUC
Un cortège de plusieurs centaines de motos de toutes cylindrées a parcouru la ville hier après-midi, avec un arrêt long et particulièrement remarqué devant la mairie. Loin de la jouer remake de l'Equipée sauvage, les motards, souvent en duo, voulaient simplement faire entendre leurs revendications liées à la sécurité et au contrôle technique pour deux-roues.
« Nous refusons d'être les boucs émissaires de l'insécurité, expliquait le président de la Fédération française des Motards en colère 83 et de la défense des motards varois, Patrick Bidard. Nous sommes constamment montrés du doigt comme les mauvais élèves de la sécurité routière. Pourtant nous sommes aussi des automobilistes, des cyclistes, des parents, des piétons... Et en matière d'accident, dans une grande majorité des cas, nous ne sommes pas responsables. »
Considérer leur vulnérabilité
En première ligne de leurs revendications : l'amélioration de la formation de tous les usagers de la route, un meilleur entretien des infrastructures et la prise en compte de la vulnérabilité des motards.
Sur ce dernier point, la FFMC demande une législation en matière de circulation interfiles : « La solution la plus sécurisante lorsque nous circulons. »
Par ailleurs, les motards refusent l'idée d'un contrôle technique pour deux-roues, opposant l'argument d'un parc global de motos bien entretenues. « Nous faisons évidemment attention à nos motos, vu que ce sont nos vies qui sont en jeu quand nous les conduisons. Le contrôle technique moto ne se justifie pas, c'est du racket. » Après avoir fait entendre les klaxons et le profond raffut de leurs bolides devant la préfecture, la place de la Liberté et la mairie, tous se sont séparés aux plages du Mourillon sur la promesse de ne pas faiblir.
Laura fourier
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