Article relatant le spectacle du 8 novembre publié dans la Provence du 9 novembre 2008
Hier soir dans un Dôme archi-comble
Francis Cabrel au ukulélé. La veste du costume ne va pas tarder à tomber.Photo Edouard Coulot
Pas un siège de libre. Le Dôme affichait complet, hier soir (tout comme cet après-midi d'ailleurs) pour Francis Cabrel. En première partie, le duo Grim et sa pop folk, fit mieux que faire patienter les 8000 présents, recueillant même un franc succès.
A 20h30, Cabrel arrive sur scène tout simplement en même temps que ses musiciens pour un fort opportun Samedi soir sur la scène. Et ce samedi fut magnifique. Costume sombre, dont la veste va vite "tomber", chemise grise, Cabrel enchaîne les tubes.
Son groupe sonne comme The Band qui accompagnait Dylan. Qui d'autre que lui aurait pu intégrer une pedal steel guitar ? Question jeu de scène Cabrel n'est pas James Brown mais il est beaucoup plus rock que sur disque. Il s'excuse de ne pas être plus drôle.
"Il est vrai qu'avec mes chansons c'est dur", s'amuse-t-il. Ses chansons oscillent entre cris de colère (Les cardinaux en costumes) interrogations métaphysiques (Un samedi soir sur la terre, La rose et les orties) et tendres ballades (L'arbre et l'échelle). Par moments, il se retrouve seul avec sa guitare, assis sur un haut tabouret. Mais peut-on vraiment parler de solo quand 8000 voix chantent avec lui L'encre de tes yeux ou Petite Marie ? "Vous auriez dû faire chanteur, lance-t-il au public, mais des chanteurs il y en a déjà trop, surtout les jeunes". La corrida éclairée de rouge, le contre-jour de Mademoiselle l'aventure sobrement accompagnée par le piano, la mise en scène est dépouillée et juste.
"Toutes mes chansons sont des chansons d'amour. L'amour de quelqu'un ou l'amour de l'humanité" affirme-t-il après Petite Marie et avant African Tour, réquisitoire contre la politique européenne d'immigration. La Dame de Haute-Savoie, une reprise de JJ Cale et Né dans le bayou de Creedence Clearwater finirent de faire lever le public. Aujourd'hui à 17h, au même endroit, ce devrait être un beau dimanche après midi sur la terre.
Par Jacques Corot ( jcorot@laprovence-presse.fr )
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