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mercredi 21 novembre 2012
Led Zeppelin ou le crépuscule des dieux (Le Figaro)
En 1977, la scène punk prétendait avoir la peau des dinosaures du rock. Clash, Sex Pistols, Buzzcocks et autres Damned n'avaient alors qu'une idée en tête: rayer les mastodontes issus de la décennie précédente de la carte. Mettre fin à la domination de Pink Floyd, des Who ou de Led Zeppelin. Ayant acquis le statut de semi-divinités auprès de leur public, ils étaient considérés comme les symboles de l'embourgeoisement d'une musique qui aurait perdu l'urgence et la spontanéité des origines. Trente-cinq ans après, force est de constater que les «dinosaures » ont plutôt mieux résisté aux ravages des années que leurs opposants punks. Non seulement leur règne n'a pas été compromis par les impétrants, mais leur pérennité est assurée, à mesure que chaque génération découvre leur legs colossal.